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Rajae Maouane: "Les inégalités sociales et le dérèglement climatique, ce sont les deux faces d'une même pièce"

 
 

La co-présidente d’Ecolo, Rajae Maouane est aux côtés des manifestants ce dimanche après-midi, à la marche pour le climat. Le retour de cette grande manifestation dans les rues de Bruxelles intervient dans un contexte d’autant plus inquiétant, celui de la crise énergétique et la perte de pouvoir d'achat de la population. Rajae Maouane martèle pourtant que ces deux combats sont intimement liés : "Lutter contre les inégalités sociales, et lutter contre le dérèglement climatique, c'est en fait les deux faces d'une même pièce. Vous nous trouverez auprès de celles et ceux qui manifestent", a-t-elle déclaré dans C'est pas tous les jours dimanche, en direct de la manifestation.

Les écologistes trop punitifs ?

L'écologie politique est l'un des thèmes abordés dans le livre de Paul Magnette "La vie large". Dans cet ouvrage, il écrit que "l'écologie politique s'est inscrite dans la perspective de la sobriété et de la décroissance". Le président du PS estime que les écologistes sont trop punitifs alors qu'il faudrait rendre l'écologie plus désirable. Interrogée par Christophe Deborsu sur cette déclaration, Rajae Maouane réfute. "On est déjà aujourd'hui punis par le dérèglement climatique", répond-elle, en faisant référence aux inondations, aux sécheresses et incendies. "C'est pour ce faire qu'on agit, parce que ne rien faire serait criminel. (…) On se bat pour accélérer la transition écologique qui va nous permettre de lutter contre les inégalités sociales", insiste la co-présidente d'Ecolo.

Rajae Maouane résiste sur le nucléaire

La transition écologique passe, pour Ecolo, par la sortie du nucléaire. Une proposition inacceptable pour le MR, qui menace de faire voter une loi au parlement, avec une majorité alternative sans Ecolo, afin de maintenir plus de deux réacteurs. "Vous acceptez cela ?", demande Christophe Deborsu à Rajae Maouane, "Cela pourrait faire tomber le gouvernement", ajoute-t-il. "Posez-lui la question, je serais très curieuse de connaître sa réponse", répond-elle.

"Nous avons signé un accord de gouvernement. George-Louis Bouchez a signé un accord de gouvernement avec des scénarios très clairs. Aujourd'hui la priorité, c'est comment on protège la population, comment on fait en sorte qu'il y ait assez d'énergie pour tout le monde et comment on protège face à l'explosion des prix", rappelle-t-elle. "Les petits jeux politiques, ça ne sert pas à grand-chose. Les citoyens sont perdus et attendent des solutions. J'attends que George-Louis Bouchez vienne avec des solutions concrètes et d'arrêter ce cirque politique avec des menaces qui ne font peur à personne".

Face à ces désaccords, un nouveau parti du centre pourrait apparaître. Maxime Prévot (Les Engagés), Pascal Smet (DéFi) et Jean-Luc Crucke (MR) sont en négociations. Rajae Maouane s'est montrée enthousiaste face à ce projet, "du moment que ce soit un parti démocratique et qui n'aille pas flirter avec l'extrême droite", a-t-elle réagi.


 

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