Que faire en cas d'agression? Voici des techniques étonnantes et efficaces

L'émission "C'est pas tous les jours dimanche" revenait sur le phénomène des agressions qui se déroulent dans l'indifférence générale dans les lieux publics. Elisa, une jeune étudiante néerlandophone, a d'ailleurs témoigné de son expérience dans le métro. Fixée par un jeune homme puis frappée avec le couvercle d'une poubelle, elle n'a pu compter sur l'assistance des personnes présentes.

Irène Kaufer, qui donne des cours de self-défense pour l’ASBL Garance explique comment réagir pour susciter l’intervention d’autres personnes, ou pour faire fuir une personne qui vous importune.


En cas d'agression

"Plutôt que d'appeler au secours, on peut crier au feu! Parce que si vous entendez crier au secours, vous vous dites que les autres iront bien aider la personne. Par contre, si on crie au feu, les gens peuvent se dire que c'est chez eux, ou qu'elles sont directement en danger", explique Irène Kaufer. La spécialiste ajoute que les gens ouvriront plus spontanément leur fenêtre ou leur porte, et qu'il leur sera plus difficile de faire semblant de n'avoir rien vu.

D'après l'invitée de l'émission, faire du bruit et du scandale est toujours une bonne chose. "On distribue des sifflets, c'est une façon de faire autre chose que de crier. Parce que dans un état de stress on a parfois du mal à crier", explique Irène Kaufer. Elle rappelle aussi qu'il faut s'adapter à la situation. "On ne réagit pas de la même façon dans un métro avec plein de gens autour que dans une rue déserte", confie-t-elle.


En cas d'harcèlement

Pour réagir face à un harcèlement dans la rue, la spécialiste explique que l'on peut aussi faire des gestes ou dire des choses étranges. "Une façon de désarçonner une personne qui vous dérange fortement, c'est de dire quelque chose à laquelle elle ne s'attend pas du tout, comme chanter la Brabançonne ou la Marseillaise", explique-t-elle. Une phrase comme "Vous savez que le métro a toujours priorité?" peut aussi déstabiliser l'individu. "En général, il n'aura pas envie d'insister pour boire un café avec quelqu'un qui a l'air bizarre". Ainsi, dans le cas où un homme interpelle lourdement une femme en rue, par exemple en lui demandant où elle va, celle-ci peut répondre "Je vais chez mon psy".

Irène Kaufer rappelle qu'il s'agit de conseils qui doivent s'adapter à chaque personne et à chaque situation.