"C'est une information qui fait l’effet d’une bombe", annonce d'emblée Christophe Deborsu sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche sur RTL TVi. D’après le Vif, le prix de notre électricité est surévalué depuis 25 ans et les "politiques ont fermé les yeux".
Jean-François Mitsch, conseiller communal PS dans le Brabant wallon, est à l’origine de ce nouveau scandale. Il dénonce un pillage organisé par Electrabel, Ores (le gestionnaire des réseaux de distribution d’électricité) et Publifin mais surtout le comportement des mandataires politiques qui, de leur plein gré ou contraints et forcés, auraient fermé les yeux pendant une vingtaine d’années.
"En tout cas, j’étais le seul à poser des questions ce jour-là"
Le conseiller communal, spécialiste de l’énergie, est notamment revenu sur une anecdote qui tente à souligner qu’il est le seul à poser des questions à ce sujet. "Lors de ma première assemblée générale d’Ores comme délégué de la commune, j’arrive à Namur et je m’assieds. Une personne s’installe à ma droite, une autre à ma gauche. Je discute des propos que j’allais tenir à l’assemblée. Et j’avais à ma gauche le directeur de la communication d’Ores et à ma droite l’administrateur délégué, Mr Grifnée. Etais-je contrôlé ? En tout cas, j’étais le seul à poser des questions ce jour-là", assure Jean-François Mitsch.
"C’est scandaleux, c’est profiter du climat actuel"
Alors, achète-t-on le silence des politiques, comme le laisse entendre l’article du Vif ? La question est posée par Christophe Deborsu à Fernand Grifnée. "C’est scandaleux, c’est profiter du climat actuel pour essayer d'attirer tout le monde", se défend avec force le patron d’Ores. "Il y a trois mois que l’affaire Publifin a démarré et il y a trois mois que j’essaye d’éteindre des pétards souvent mouillés. L’idée est de dire que chez Ores, au fond cela doit être quelque part la même chose. Sans jamais de preuves. Toujours l’intention de nuire. Cet article du Vif est truffé d’éléments contraires..."
"Est-ce que vous graissez la patte des politiques ? Mais bien sûr que non"
Christophe Deborsu l’interrompt alors pour lui demander s’il se trouvait bien à côté du conseiller communal lors de l’assemblée générale pour tenter "de le calmer". Fernand Grifnée répond ne plus s’en souvenir et se dit choqué de cette insinuation. "Soyons sérieux, où va-t-on ? Ce que je voudrais quand même vous faire remarquer, c’est que la couverture du Vif, c’est Electrabel, Ores, Publifin. Il y a déjà une première différence, Ores est là. Les autres on les voit rarement. Ores est là dans une démarche de transparence. Je n’ai pas envoyé mon porte-parole, je suis là moi-même parce que ce sont des sujets importants."
La question est alors posée directement par le présentateur: "Est-ce que vous graissez la patte des politiques ?"
"Mais évidemment, non. Et je trouve cela scandaleux de le laisser penser", s’insurge Fernand Grifnée.
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