Le dialogue est toujours aussi difficile entre les gens du voyage et les communes wallonnes. Pour Etienne Charpentier, président du comité national des gens du voyage, il y a clairement un manque de volonté de les accueillir: "A chaque fois que nous demandons une autorisation pour les caravanes, c'est toujours un refus catégorique", a-t-il déclaré sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche".
Côté bourgmestres, s'il y a autant de refus, c'est à cause "des troubles de voisinage : tapage nocturne, excès de vitesse, déjections humaines", justifie Thomas Courtois, bourgmestre (MR) de Wasseiges. Michel Januth, bourgmestre (PS) de Tubize fait un constat similaire: trop d'incivilités poussent les communes à refuser l'accès aux terrains. Mais Thomas Courtois reconnait que tous les groupes ne posent pas de problèmes. "Certains scolarisent leurs enfants dans nos écoles et tout se passe bien." "Ores ou le service de collectes des déchets passent avec les factures : on paie", ajoute Etienne Charpentier.
Mais le fond du problème, c'est le manque de terrains et, encore plus, le manque de terrains équipés : seuls 10% des besoins (eau, électricité, évacuation, sanitaires) sont rencontrés. Les gens du voyage menacent donc de bloquer des communes wallonnes avec 2 à 3000 caravanes. Pour le moment, malgré l'intention annoncée de bloquer deux communes pour protester, la date et le type de protestation (blocage, barrage filtrant, marche...) n'ont pas encore été décidés.
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