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La bande en moins sur la E40 à l'entrée de Bruxelles divise Bruxellois, Wallons et Flamands: "Quels vont être les effets collatéraux?"

 
 

À partir de lundi, la fin de l'autoroute E40 sera réduite d'une bande de circulation à l'entrée de Bruxelles. La vitesse passera également de 70 à 50 km/h dès le rétrécissement des voies. Un projet que le ministre sp.a Pascal Smet est venu défendre sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

"Il y a un très grand projet à terme. On va faire un boulevard urbain avec des arbres, avec des pistes cyclables…", explique Pascal Smet, ministre bruxellois de la Mobilité et tête de liste au Parlement bruxellois (sp.a) ce midi dans C'est pas tous les jours dimanche. Le ministre compte-t-il encore réduire le nombre de bandes à l'avenir ? C'est ce que lui a demandé Christophe Deborsu. Il restera au final "quatre bandes. On a quatre tunnels et on veut garder une bande pour chaque entrée de tunnel, ce qui est logique".

Invités sur le plateau, plusieurs ministres ont réagi. "En tant que ministre fédéral, j'observe. Ce sont des compétences régionales, explique François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité et tête de liste au Parlement wallon pour Dinant-Philippeville (MR).  Je suis venu plusieurs fois avec la volonté de faire une vision interfédérale de la mobilité, refusée par les ministres flamands et bruxellois. Et aujourd'hui, qu'est-ce que je vois ? Ce sont deux ministres néerlandophones qui s'opposent, puisque Ben Weyts a été le premier à réagir à la décision bruxelloise. Ça montre une fois de plus la nécessité de la synchronisation, de la coordination et de la collaboration. C'est bien d'avoir une vision bruxelloise, mais quels vont être les effets collatéraux ?"


"Il faut consulter"

Ces effets collatéraux sont aussi soulignés par Carlo Di Antonio, ministre wallon de la Mobilité et tête de liste au Parlement wallon pour Mons-Borinage (cdH). Selon lui, la Wallonie n'a pas été consultée sur ce projet. "Le gouvernement bruxellois a validé l'objectif à moyen et à long terme. Je ne suis pas d'accord sur la méthode. Rien n'a été fait en amont, il n'y a donc pas eu de création de parkings de covoiturage, de parkings de dissuasion. Aujourd'hui, très rapidement, on réduit le nombre de bandes sans apporter de solutions en amont. C'est problématique." Si le ministre est d'accord sur l'objectif final, il estime cependant qu'un tel projet se construit en amont. "Je pense qu'il faut effectivement réduire le volume de voitures qui rentrent dans Bruxelles. Mais il faut par contre consulter, ça se prépare."

Elias Kartout, tête de liste à la Chambre pour Bruxelles (N-VA) partage cet avis. "Il faut des alternatives, affirme-t-il. Il y avait des discussions avec le gouvernement bruxellois, avec Mr Smet, et le gouvernement bruxellois nous avait toujours dit qu'il allait faire une phase de test. C'est très important parce que les modèles de trafic peuvent prévoir les choses, mais pas tout. Ce n'est pas de la science exacte. Mais là, il n'y a pas de tests, donc on ne peut pas vérifier les effets sur les embouteillages."


 

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