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Rififi entre Jean-Luc Crucke et son président de parti: George-Louis Bouchez calme le jeu

 
 

Ce vendredi, le parlement wallon a finalement voté le décret pour un impôt plus juste. Le texte était porté par le ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke (MR). Mais au sein de son parti, le ministre était seul contre tous…

Ce midi, George-Louis Bouchez était l’invité de Christophe Deborsu dans l’émission "C’est pas tous les jours Dimanche". Le président de parti du Mouvement Réformateur a rappelé qu’il avait prévenu son ministre depuis des mois que le texte comportait des désavantages vis-à-vis de la classe moyenne. "Par exemple en termes de donation, quand vous avez une personne âgée qui donne 15.000 euros à son petit-fils, je ne pense pas que c’est de la fraude. Faire passer ce délai de 3 à 5 ans pour une assimilation en matière de droits de succession, je ne trouve pas que cela relève d’une justice. J’ai fait part de ces remarques."

Le président du MR a prévenu Jean-Luc Crucke en temps et en heures. Mais la suite est complexe. Le texte a été soumis au parlement wallon et sans l’intervention de George-Louis Bouchez. Les parlementaires ont eu la même analyse que lui. "Cela tombe bien, nous sommes dans le même parti. C’est normal d’avoir la même vision de la fiscalité et de la classe moyenne. A ce moment-là, il y a été question à plusieurs reprises de voir si on pouvait compenser le texte, c’est-à-dire de proposer un Tax shift. Ce n’était pas possible pour diverses raisons", s’est-il défendu.

Pour George-Louis Bouchez, il est normal et légitime que des parlementaires veulent revoir un texte. "Ici, il y a eu un phénomène médiatique disproportionné. On a essayé d’en faire une lecture d’un match entre Jean-Luc Crucke et moi. C’est totalement ridicule." Il a aussi insisté sur le fait qu’être ministre est un honneur que l’on tient de sa famille politique. "Ministre c’est un travail d’équipe. Ce n’est pas une aventure personnelle." Finalement, le MR a voté le décret sans enthousiasme mais en faisant primer l’intérêt général. "Il fallait préserver la stabilité du gouvernement. Il est évident que quand un texte est aussi loin, il est plus difficile de l’arrêter. Mais néanmoins, cela ne change rien au fond de ce que nous pensons. Le parti libéral veut baisser les impôts sur les classes moyennes."

Le MR remplacé par le CDH au parlement wallon?  

A cela, George-Louis Bouchez répond qu’il ne fait pas de la politique pour rester au pouvoir. "Nous faisons de la politique pour défendre une ligne de parti. Nous avons un accord de majorité. Le MR a toujours respecté et respectera toujours ce qui est conclu dans l’accord de politique régionale. Nous travaillons dans le respect de nos partenaires." Toutefois, il a tenu à saluer l’attitude d’Elio Di Rupo durant cette période. "Il a été d’une correction exemplaire. A ce titre, il mérite parfaitement son poste de ministre-président."


 

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