Une dizaine de manifestants se sont réunis mardi dès 17h30 devant les abattoirs d'Anderlecht, afin de rendre hommage aux animaux tués pendant les fêtes de fin d'année. L'ASBL S.E.A (Suppression des Expériences sur l'Animal), à l'initiative de l'action, entend également pointer la responsabilité des partis politiques bruxellois quant aux lois régulant les conditions d'abattage.
"En cette période de fin d'année et de réjouissances, les animaux ne sont pas à la fête", souligne l'association. Celle-ci tient ainsi à rappeler qu'en refusant l'étourdissement des animaux lors de l'abattage rituel en région bruxelloise, les partis bruxellois concernés ont "condamné les animaux à endurer de grandes souffrances".
En juin 2022, le parlement bruxellois avait en effet refusé la proposition d'ordonnance prévoyant l'interdiction de l'abattage sans étourdissement, déposée par Défi, Groen et Open VLD, pour 42 voix contre 38 et 8 abstentions. L'ASBL dénonce le fait que les partis ayant voté contre le texte condamnent les animaux à de grandes souffrances et déplore une stratégie électorale. "Nous nous souviendrons au moment des élections", a ajouté l'association.
"Honte à ces partis, qui ont refusé d'entendre l'appel des amis des animaux, et cela malgré l'avis des experts vétérinaires", appuie la S.E.A. En 2019 déjà, l'Union professionnelle vétérinaire (UPV) déclarait "qu'il ne faut avoir aucune notion de ce que signifie la souffrance provoquée par la jugulation à vif pour remettre en question l'étourdissement lors de la mise à mort". Les vétérinaires suggéraient alors au corps politique de "s'enquérir davantage des avis des professionnels de la santé et du bien-être animal, avant de proférer des inepties éthiquement inquiétantes".
Ces dernières années, l'association a mené plusieurs actions similaires pour fustiger l'abattage rituel sans étourdissement, à Anderlecht, mais également dans d'autres abattoirs en Belgique, dont celui de Droixhe, à Liège.
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