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Skeyes: Brussels Airport réclame une astreinte de 50.000 euros par vol touché

Skeyes: Brussels Airport réclame une astreinte de 50.000 euros par vol touché
 
 

Brussels Airport Company, la société qui exploite l'aéroport de Zaventem, demande une astreinte de 50.000 euros par vol touché par une perturbation du service chez Skeyes, a-t-on appris mardi en marge d'une conférence de presse à Brussels Airport. Elle a en effet introduit un recours en référé contre la société chargée du contrôle aérien en Belgique afin d'obtenir la garantie que celle-ci assure ses prestations. Cela concerne tous les vols, peu importe la compagnie, tant au départ qu'à l'arrivée.

Mardi matin, on avait appris que Brussels Airport Company mais aussi les compagnies Brussels Airlines et TUI Fly avaient introduit ensemble une demande en référé auprès du tribunal de l'entreprise de Bruxelles afin d'obtenir la garantie que Skeyes assure ses prestations. L'aéroport réclame 50.000 euros par vol touché, qu'il soit annulé, retardé ou dévié, tant au départ qu'à l'arrivée, et peu importe la compagnie concernée, précise sa porte-parole.

Brussels Airlines ne souhaite par contre pas s'épancher sur le contenu du recours qui le concerne. Il y a dix jours pourtant, Brussels Airport avait encore exclu une telle démarche. Depuis lors, la situation a changé, notamment à cause de l'arrêt du travail du personnel de Skeyes jeudi dernier durant 3,5 heures, qui "a fait subir un préjudice grave au bon fonctionnement de l'aéroport".


Des "dommages économiques importants"

C'est alors que la procédure commune a été introduite. Brussels Airport justifie sa décision par les "dommages économiques importants" et par le fait que "sa réputation est ternie" en raison des perturbations "persistantes et inattendues à la suite des actions du personnel de Skeyes."

Son administrateur délégué Arnaud Feist déplore ainsi que des vols doivent être annulés tous les trois jours depuis trois mois en raison de la situation au sein de la société chargée du contrôle de l'espace aérien. "Impossible de gérer un aéroport ou une compagnie dans ces conditions", tonne-t-il. "Il est important que Skeyes prenne les mesures nécessaires pour assurer le service dont il a le monopole", insiste le patron de l'aéroport, qui rappelle "ne pas avoir le choix" du partenaire chargé du contrôle aérien.

Une décision est attendue rapidement. Les plaidoiries sont d'ailleurs prévues le 18 juin. La procédure est toutefois distincte de l'action en référé introduite unilatéralement par Brussels Airlines la semaine dernière. La compagnie aérienne avait obtenu des astreintes de 10.000 à 20.000 euros par vol en cas de vols annulés, retardés d'au moins une heure ou déviés en cas d'interruption du service assuré par Skeyes.


 

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