En ce moment
 
 

Un animal de compagnie comme cadeau de Noël? "C'est souvent une adoption impulsive et ce n'est pas bon"

Un animal de compagnie comme cadeau de Noël? "C'est souvent une adoption impulsive et ce n'est pas bon"
© RTL INFO
 
 

Un animal comme cadeau de Noël, bonne ou mauvaise idée? Marie-Rose Bruffaerts, secrétaire du Conseil National de la Protection Animale (CNPA), était l'invitée d'Oliver Schoonejans sur le plateau de RTL Info Bienvenue ce mercredi pour répondre à cette question et donner des conseils avant l'adoption.

Un chien ou un petit chat tout mignon... C'est une bonne idée comme cadeau pour Noël?

"Non pas spécialement. C'est souvent une adoption impulsive et ce n'est pas ce qu'il faut. L'animal doit être accepté par toute la famille, ce doit être un choix collectif et un bon choix." 

C'est vrai que parfois les enfants mettent un peu la pression... Mais finalement, comment est-ce qu'on fait pour ne pas céder?

"Il faut faire comprendre à l'enfant, dans ce cas-là, qu'il faut du temps pour s'occuper de l'animal. Un chien doit être sorti, un chat on doit nettoyer régulièrement sa litière, tout ça prend du temps et de l'engagement. Et puis, il faut voir au-delà de l'adoption, notamment comment va-t-on s'organiser si l'on part en vacances. Est ce qu'on a quelqu'un qui peut s'en occuper? Est ce qu'on peut le prendre en vacances? C'est une réflexion vraiment globale qui ne doit pas se faire sur l'instant immédiat mais sur du long terme."

Acheter un animal si une personne de la famille n'est pas d'accord, c'est une bonne idée selon vous? 

"Non, il vaut mieux attendre que l'idée mûrisse pleinement dans ce cas."

A quoi doit-on penser justement quand on a une discussion sur l'adoption d'un animal? 

"Pour moi, il faut voir qui va s'occuper réellement de l'animal. Est-ce que c'est papa? Maman? Parce que l'enfant n'est pas apte à le faire même s'il promet qu'il va s'en occuper. En général, il le fait le premier jour, le deuxième jour un petit peu moins et puis après c'est pour papa et maman." 

Peut-être doit-on se poser d'autres questions liées à l'environnement familial et l'endroit de vie en lui-même?

"Il est certain que certains animaux ne peuvent pas vivre en appartement et vont avoir besoin d'un jardin. Tout dépend des besoins spécifiques, et là c'est vraiment quand on adopte l'animal que l'on doit se faire conseiller par la personne qui nous reçoit."

Prendre des conseils c'est important, mais vers qui on peut se tourner? 

"Auprès des refuges et des vétérinaires. Mais aussi, quand on est vraiment près à faire la démarche, il faut parler avec la personne qui s'occupe de l'animal. Donc un soigneur si l'animal est adopté en refuge. Il peut expliquer par exemple les défauts et qualités du chien et ensuite, il décidera si oui ou non c'est le bon choix pour la personne. Et donc il peut décider de retirer l'animal à la dernière minute."

Vous gérez également un refuge vous-même. Pendant le premier confinement, il y avait une hausse du nombre d'adoptions des animaux de compagnie. Est-ce que vous aussi vous avez constaté ça? 

"Oui on l'a effectivement constaté. Le soucis, évidemment, c'est que divers prétextes ont été avancés comme 'je veux un chien pour pouvoir sortir' et c'est un peu limite... Je vous rassure ce sont des adoptions qui ont été refusées évidemment." 

Après ce premier confinement, est-ce que vous avez eu beaucoup d'animaux abandonnés ou de retours? 

"Il y a eu des retours effectivement parce que les personnes ont pu reprendre leurs vies. Elles ont recommencé à sortir, à travailler et forcément quand on a un chien qui demande de l'attention et ne supporte pas de rester seul et qui se retrouve seul du jour au lendemain, ça aggrave son problème. Il s'est habitué à être entouré pendant plusieurs semaines avec quelqu'un et du jour au lendemain, plus rien." 

Quel conseil avez-vous à donner avant que la personne ne se dise "aller, on adopte!"?

Réfléchissez plutôt deux fois qu'une! C'est de l'amour que l'on reçoit mais on doit aussi en donner donc réfléchissez bien!


 

Vos commentaires