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Pourquoi les tests salivaires ne sont-ils pas encore mis en place? "Il vaut mieux un test moins sensible que pas de test du tout"

 
CORONAVIRUS
 

Le dépistage est l'une des armes pour lutter contre le coronavirus mais elle n'est pas pleinement utilisée ces derniers jours. Les centres de tests sont surchargés, à tel point qu'actuellement seuls les personnes présentant des symptômes peuvent se faire tester. Le vice recteur de l'Université de Liège en charge de la recherche et à la pointe du dépistage depuis le début de crise sanitaire Fabrice Bureau est l'invité dur RTL Info 13 heures.

Selon lui, "les retards commencent à être résorbés grâce à la mesure de ne tester que les symptomatiques". Il estime donc qu'il s'agissait bien de la mesure à prendre. Toutefois, "les capacités de testing ne sont malheureusement pas encore optimales pour l'instant". Actuellement, les laboratoires cliniques agréés "plafonnent entre 30.000 et 40.000 tests par jour". La "plateforme fédérale bis" en préparation et qui entrera en œuvre à la mi-novembre devra permettre d'atteindre les pleines capacités de tests, explique Fabrice Bureau.

Validation du gouvernement

Les tests salivaires sont également un autre méthode pour détecter les cas de coronavirus. "Il faudra la validation du gouvernement fédéral qui a dit qu il lui faudrait quelques semaines pour valider les tests salivaires. J'espère que ça ira un peu plus vite". Le vice-recteur de l'université de Liège avance que la nécessité désormais est de "tester les bonnes personnes avec les bons moyens. Si on ne prélève plus que les symptomatiques en hôpitaux, il faut à côté de ça, pouvoir utiliser une méthode alternative pour tester les autres personnes asymptomatiques qui sont à risque et pour cela le test salivaire ou par gargarisme est le meilleur test possible"

Cependant, ce test a une sensibilité plus faible d'environ 67 % contre 80 % pour l'écouvillon nasopharyngé. "Il vaut mieux un test moins sensible que pas de test du tout. Ne pas tester, c'est 0 % de sensibilité. Donc le test salivaire qui désengorge les hôpitaux puisque les personnes font elles-mêmes le prélèvement, c'est la solution malgré la petite carence en sensibilité".


 

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