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Peut-on réellement dire que RIEN n'a été fait pour aider les femmes victimes de violences au cours des dernières années?

Peut-on réellement dire que RIEN n'a été fait pour aider les femmes victimes de violences au cours des dernières années?
© Image Belga
 
 

Les femmes se mobilisent pour que cessent les violences dont elles sont les victimes. Une manifestation est organisée ce dimanche à Bruxelles, à la veille de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, des intimidations, du harcèlement, et des assassinats. Plus de 20 femmes ont été tuées en Belgique depuis le début de l'année. Une centaine d'associations appellent hommes et femmes à se joindre au cortège.

"Rien n'est fait", "aucun débat à hauteur de l'enjeu", "pas de vrai politique de prévention". Les associations qui organisent la manifestation ont des mots très durs envers nos politiques. Mais concrètement, peut-on dire que RIEN n'a été fait au cours des 5 dernières années ?

Une loi contre le sexisme et le harcèlement de rue

En Belgique, 3 centres spécialisés dans le traitement multidisciplinaire des violences sexuelles dont sont victimes les femmes ont été créés. Ils se trouvent à Bruxelles, Gand et Liège. 3 autres centres sont en construction. Dans ces centres, les femmes semblent être en confiance. Les trois quarts qui s'y trouvent dans ces centres acceptent de porter plainte contre leur compagnon violent contre 10% à peine quand une femme entre dans un commissariat.

En 5 ans, on a aussi voté une loi contre le sexisme et le harcèlement de rue. Des moyens directs de signalement de cas de harcèlement ont également été mis en place. Une ligne téléphonique gratuite (0800) et un site web avec possibilité de tchat ont été instaurés.

Les employeurs sensibilisés aux signes pour détecter des violences

De même, des directives ont été envoyées afin de permettre un meilleur traitement des victimes. Les services de police ont reçu des consignes concernant l'accompagnement des victimes de viols. Ils ont également été formés à la détection d’un risque de féminicide.

A la justice, des directives ont également été transmises pour que ces violences soient prioritaires dans le traitement des dossiers. Les médecins ont été informés afin qu’ils orientent les victimes vers les centres de soins adaptés à leur agression. Enfin, les employeurs ont été sensibilisés aux signes pour détecter des violences subies en privé par une de leurs employées.

Il reste cependant, de nombreux points à améliorer, notamment dans le financement de ces accompagnements. Il faudrait davantage de subventions pour aider les associations à faire de la prévention, et pour la justice, pour avoir les moyens de condamner tous les agresseurs. Enfin du côté des écoles, davantage de fonds permettraient de généraliser et développer les cours d’éducation sexuelle dans les écoles wallonnes. 


 

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