En ce moment
 
 

Lutte contre le crime organisé en Belgique: les bourgmestres de grandes villes réagissent face au nouveau "plan XXL"

 
 

Des membres du gouvernement, et de l'appareil judiciaire, ont aussi rencontré ce jeudi les bourgmestres d'une dizaine de grandes villes, comme Bruxelles, Anvers ou Charleroi. Avec un objectif: mieux lutter contre la criminalité organisée et le trafic de drogue.

Tous les acteurs concernés étaient là. Du gouvernement fédéral emmené par le premier ministre aux représentants de la justice dont le procureur général, les douanes. De l’autre côté de cette énorme salle, 14 bourgmestres, d’Anvers à Charleroi en passant par Liège et Bruxelles. Une concertation autour d’une thématique : la criminalité organisée et le trafic de drogue.

"Le combat contre la criminalité liée à la drogue est une priorité pour toute la société. On fait tous énormément d'efforts. Il y a beaucoup de budgets supplémentaires. Mais ce n'est pas uniquement une question de budget. C'est aussi une question de travail ensemble au niveau opérationnel. Mais c'est aussi travailler ensemble au niveau politique", a déclaré Alexander De Croo, le premier ministre (Open-VLD).

Engagement du gouvernement : 310 millions d’euros en 2 ans pour notamment engager 1.000 personnes.

Principalement des policiers mais aussi des douaniers et même 3 procureurs supplémentaires. Le premier ministre appelle cela un plan XXL. Au terme de la réunion, comment réagissent les bourgmestres concernés, dont 3 d’entre eux sont également président de parti?

"Le gouvernement fédéral semble enfin avoir entendu les messages que les bourgmestres lançaient depuis plusieurs mois comme lanceurs d'alertes. Sur les problèmes qui se vivent dans les pôles urbains en matière de drogue", a indiqué Maxime Prévot, le bourgmestre de Namur et président "Les Engagés". 

"Il y a des engagements. Cela prend un peu de temps d'engager des policiers, renommer des magistrats. Cela ne se fait pas d'un tour de main, mais ce sont des engagements qui vont dans la bonne direction. Il faut maintenant vérifier qu'il soit effectivement réalisé", ajoute Paul Magnette, le bourgmestre de Charleroi et président du parti socialiste.

"Si j'ai l'impression d'avoir les armes nécessaires face à cette criminalité organisée et ce trafic de drogue? Comme bourgmestre, je n'ai pas du tout cette impression. Mais le plus grand problème est qu'au fédéral, il nous manque les lois spéciales dont on a besoin pour lutter contre ces criminels. Si ça ne marche pas au fédéral, les conséquences sont pour les communes", estime Bart De Wever, le bourgmestre d’Anvers et président de la nouvelle alliance flamande.

Entre optimisme prudent et pessimisme affiché, les bourgmestres seront en tout cas tous attentifs à la concrétisation de ce plan anti criminalité.

Et pour la petite histoire, si l’un des objectifs était de dépasser les clivages politiques, cela fait bien longtemps que ces deux présidents, socialistes wallons et nationalistes flamands, ne s’étaient retrouvés à une même réunion.


 

Vos commentaires