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Les "mauvais chômeurs" wallons oubliés depuis janvier: voici ce que le Forem leur réserve comme sanction

Les "mauvais chômeurs" wallons oubliés depuis janvier: voici ce que le Forem leur réserve comme sanction
 
 

Depuis la sixième réforme de l'Etat et le transfert de certaines compétences aux Régions, l'Onem et le Forem rencontrent des problèmes techniques de transmission de données. Le degré de fiabilité des informations contenues dans les dossiers des demandeurs d'emploi n'est plus jugé suffisant, au point que depuis quatre mois l'Onem ne sanctionne plus les chômeurs wallons lorsqu'ils écopent d'une évaluation négative auprès du Forem, rapportent les éditions de Sudpresse mardi.

Depuis le 1er janvier, c'est le Forem, et non plus l'Onem, qui se charge du contrôle des demandeurs d'emploi en Wallonie. Il détermine quel chômeur mérite d'être sanctionné et dans quelle mesure (avertissement, suspension ou suppression définitive de son allocation), s'il ne remplit pas ses obligations. L'Onem, à la suite de la décision du Forem, doit alors exécuter la sanction.

Mais dans les faits, le transfert du flux d'informations entre le Forem et l'Onem est défectueux. Et l'Onem admet "n'avoir sanctionné aucun chômeur wallon" en raison de ces problèmes techniques.

Le Forem assure que les demandeurs d'emploi concernés seront bien pénalisés. Les sanctions "sont seulement postposées", affirme Stéphanie Wyard, porte-parole du Forem, citée par Sudpresse. Mais l'Onem ne s'avance pas.

Depuis le début de l’année, 4.352 demandeurs d’emploi wallons ont eu une évaluation négative du Forem : 3.827 d’entre-eux auraient dû avoir un avertissement, 424 une suspension temporaire de leur allocation, tandis que 101 auraient dû être définitivement suspendus.

"La sixième réforme de l’état et le transfert de compétences qui en découle étaient connus depuis longtemps. Il est donc incompréhensible qu’il y ait encore et toujours des problèmes techniques faisant en sorte que les demandeurs d’emploi wallons reçoivent le signal qu’il ne faut pas se donner la peine de chercher du travail. Tout le monde paie pour ce mauvais comportement : pas seulement le contribuable mais également le demandeur d’emploi lui-même car il n’est pas correctement épaulé et ne saura pas améliorer sa situation", a réagi la présidente du Syndicat Neutre des Indépendants (SNI), Christine Mattheeuws.


 

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