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L'internaute qui a diffusé la fausse information du décès d'une Belge à Paris s'excuse: "Je ne suis pas monsieur fake news"

L'internaute qui a diffusé la fausse information du décès d'une Belge à Paris s'excuse: "Je ne suis pas monsieur fake news"
 
 

Dès ce samedi soir, une information a circulé sur les réseaux sociaux: elle annonçait qu'une Belge avait été tuée pendant la manifestation des gilets jaunes à Paris. Une nouvelle largement relayée mais qui était en réalité une fausse information. Une situation qui témoigne du danger que peuvent parfois représenter certaines rumeurs sur internet. Nous avons rencontré l'internaute à l'origine du message. Il regrette et tient à s'excuser.

L'homme qui a diffusé la fausse information sur une Belge "gilet jaune" prétendument décédée à Paris regrette. "Je pensais que c'était elle, je me suis senti responsable, c'est le cœur qui a parlé", nous confie-t-il ce dimanche.

Cet homme était présent samedi à la manifestation des gilets jaunes à Paris. Un de ses proches lui annonce une triste nouvelle: une Belge serait décédée. Il n’a pas hésité et a publié une vidéo en live sur Facebook. Voici ce qu'on entend notamment dans celle-ci: "Ils ont buté une mère de famille, putain! Et y a personne qui en parle", lance-t-il, la voix tremblante, les yeux rouges, visiblement sous le coup de l'émotion.
  
Son message a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. L’information était pourtant complètement fausse. L’homme regrette aujourd’hui. "Ma grande erreur a été de ne pas vérifier cette info. J'étais censé faire confiance à cette personne, et je me suis fait avoir. Aujourd'hui tout ce que je veux dire c'est que je ne suis pas monsieur fake news, loin de là. Je n'aurais jamais voulu annoncer la mort d'une personne. Je tiens à m'excuser", explique-t-il désormais.

Certains internautes ont même été jusqu’à publier un acte de décès dès ce samedi soir.

C'est peut-être justement parce que ces médias traditionnels sont en train de vérifier l'information pour pouvoir ensuite publier quelque chose de crédible

Du côté de notre rédaction web, les messages envoyés par email affluent par dizaines. "Une mère a été tuée par un tir de flashball, pourquoi vous n'en parlez pas?!", lance un internaute. "Vous êtes des collabos", accuse un autre.

Dans pareille situation, la mission des journalistes n'est pas de diffuser aveuglément une information reçue, même si les réactions sont très nombreuses. "Dans ce cas-là, c'est peut-être parfois difficile pour certaines personnes de résister à ce flot de messages qu'elles voient défiler sur Facebook, et après elles ne voient aucun média traditionnel qui en parle. Mais c'est peut-être justement parce que ces médias traditionnels sont en train de vérifier l'information pour pouvoir ensuite publier quelque chose de crédible", explique David Fourmanois, journaliste RTL INFO.

Même le ministère belge des Affaires étrangères a dû réagir. "On a autre chose à faire dans les services d'urgence, les hôpitaux, la police, comme les Affaires étrangères que de devoir vérifier de fausses information", réagit le ministre Didier Reynders.

Un rappel plus utile que jamais aujourd’hui : attention à ce que vous publiez et consultez sur internet.


 

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