En ce moment
 
 

Catastrophe corona pour l'horeca: "On ne s'en sortira pas sans annulation d'une partie des charges" considère le secteur

Catastrophe corona pour l'horeca: "On ne s'en sortira pas sans annulation d'une partie des charges" considère le secteur
 
CORONAVIRUS
 

Quand le journaliste politique Fabrice Grosfilley a abordé, ce matin sur Bel RTL, avec la Première ministre le problème de l'horeca et un horizon de réouverture, Sophie Wilmès a répondu que les hôtels, restaurants et bars ne viendraient pas "au début de la liste des réouvertures parce qu'ils sont par définition vecteurs de grande rencontre". Presque au même moment, dans une dépêche de l'agence Belga, Thierry Neyens, le président de la Fédération Horeca Wallonie, faisait écho à cette mauvaise nouvelle en déclarant qu'"on n'a pas encore vécu le pire", faisant état d'une véritable "psychose dans le secteur" concernant l'avenir.

La fermeture pour le secteur se prolonge au-delà du 3 mai dans le cadre du confinement nécessaire à la lutte contre la pandémie de Covid-19. "Alors, il faut que les soutiens et les aides fédérales et wallonnes se prolongent aussi. Quant aux charges sociales, patronales, les reports ne suffiront pas. On n'aura pas assez de temps pour se refaire une trésorerie. Avec ce deuxième trimestre qui aura été 100% à l'arrêt, sans aucune rentrée, on ne s'en sortira pas sans annulation pure et simple d'une partie des charges", analyse le président de la Fédération wallonne.

Concernant les aides, le journaliste Fabrice Grosfilley a demandé ce matin sur Bel RTL à Elio Di Rupo si la Région accorderait une seconde indemnité (une indemnité forfaitaire de 5000 euros a déjà été donnée). Le ministre-président de la région wallonne a répondu que la Région n'avait pas encore regardé à cela mais qu'elle ferait "avec les capacités financières qui sont celles de la Wallonie".

Le président de la Fédération wallonne constate en outre que les conditions qui seraient liées à la réouverture "sont presque plus inquiétantes que tout le reste". "Comment va-t-on rendre tout ça viable pour le secteur?".

Il en conclut qu'"on n'a pas encore vécu le pire", le secteur de l'horeca étant "déjà fragile, même en temps normal". "Aujourd'hui, il est exsangue. Mais il faut profiter de l'arrêt pour repenser son modèle. Parce que tout le modèle économique va changer", assure-t-il.


 

Vos commentaires