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Eddy, Michaël, Manon font partie des 400 infirmiers diplômés en janvier: un renfort de taille

 
 

Beaucoup d'hôpitaux ont du mal à recruter du personnel. C'est d'autant plus vrai depuis le début de la crise sanitaire. Heureusement, des renforts arrivent cette semaine. Plus de 400 nouveaux infirmiers, et nouvelles infirmières, viennent d'être diplômés. Des soignants, motivés, qui découvrent, ces jours-ci, leurs futurs lieux de travail.

A peine diplômé, Eddy, jeune infirmier, signe un contrat a durée indéterminé. Son tout nouvel employeur aurait préféré à temps plein plutôt qu'à mi-temps vu les conséquences du Covid sur la profession d'infirmier. Julien Lhoest, adjoint à la direction des soins infirmiers – CHC Mont Légia, précise: "Les vagues successives de Covid nous ont apporté pas mal de burn-out, pas mal de diminution de temps de travail, pas mal de réorientation de carrière."

Il faut dire qu'Eddy connait bien l'hôpital. Il est déjà venu comme stagiaire. Les bons profils et les nouveaux engagés, on se les arrache. "C'est la bagarre entre les services", reconnait Sem Akbulut, infirmière. "Dès qu'il y a un peu de renfort quelque part, tout le monde le veut. Je pense que c'est un peu partout pareil. Dès qu'il y a de l'aide en plus, on ne refuse pas." Salaire de départ avec un brevet d'infirmier : 1.550 euros net pour un temps plein. Un travail exigeant, de nuit parfois, peu de temps pour souffler. "Il y a un barème qui est établi. Je n'en peux rien. C'est d'abord l'amour du métier, même si le côté financier compte aussi", ébruite Eddy.

J'aime bien le contact avec les patients 

Michaël, lui, preste sa première journée au sein d'une équipe un peu fatiguée. Tout le monde est un peu à cran et fatigué. "L'avantage est qu'il faut une équipe très soudée et soutenue." Michaël aurait pu aller en médecine interne ou neurologie, il choisit de se rendre en gériatrie. La charge de travail qui s'annonce ne lui fait pas peur. "On a été habitué avec les stages d'avoir cette pression où il manque des gens, où l'on doit cumuler plus de stress et de boulot."

Manon voulait travailler dans un restaurant, mais la maladie de son papa l'a fait changer d'avis. Diplômé le 31 janvier, elle a commencé en CDI le 1er février dans une maison de repos. "J'aime bien le contact avec les patients et d'avoir un suivi à long terme. (…) Il y a de la surcharge car il manque de personnel, mais on s'y fait. Je ne suis pas du genre à me tracasser. (…) Peut-être que dans 10 ans, j'aurai changé de discours."

Eddy, Michaël, Manon, comme tous les autres diplômés, représentent des bulles d'oxygène pour le secteur des soins de santé.


 

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