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Coronavirus: pourquoi faire des tests massivement alors qu'on pourra être contaminé le lendemain du test?

Coronavirus: pourquoi faire des tests massivement alors qu'on pourra être contaminé le lendemain du test?
©BELGA
 
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Réunis mercredi, les ministres de la santé du pays ont décidé d'accroître le nombre de tests. “On effectue entre 4.000 et 5.000 tests par jour, il faut augmenter encore cette capacité” a déclaré le ministre en charge du matériel médical, Philippe De Backer.

À quoi servent ces tests massifs ? C’est la question posée par Anne, via notre bouton orange Alertez-nous, qui souligne que la situation peut changer d’heure en heure : "Une personne fait le test de dépistage, il est négatif. Elle peut par malheur attraper le virus deux heures plus tard et donc devenir porteuse”. Katty dont la fille travaille en maison de repos fait le même constat : "Ma fille est aide soignante. Les tests, c’est bien s’ils sont négatifs. Mais elle pourrait contracter le virus quelques jours plus tard."

"Une image à un moment donné"

L'infectiologue au CHU Saint-Pierre à Bruxelles Yves Van Laethem l’admet: "Il est bien clair que ça ne veut rien dire 24 ou 48 heures plus tard". Selon lui, il s’agit d’une photo à un moment précis. Cet indicateur est important notamment dans les maisons de repos car les résidents y séjournent sur le long terme contrairement à un hôpital où les patients peuvent être là pour quelques jours.

Avec ces tests, "on peut savoir pour les patients qui sont dans un état stable, mais on peut aussi avoir une image des soignants à un moment donné, précise l’infectiologue. Au moins, on a une idée de ceux qui sont porteurs, des éventuels contaminateurs qui s’ignorent parmi le personnel soignant. Cela permet de se mettre de côté ou de mettre ensemble les personnes qui sont infectées."

Certains membres du personnel soignant poursuivent même le travail tout en sachant qu’ils sont infectés. Jessica, une infirmière bruxelloise, a fait ce choix pour éviter la pénurie de personnel. “Quelqu’un qui a du virus peut s’occuper de patients qui ont du virus, en prenant tout de même des mesures de sécurité” confirme Yves Van Laethem.


 

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