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Accoucher au temps du coronavirus en Belgique: voici les réponses aux questions des futures mamans

Accoucher au temps du coronavirus en Belgique: voici les réponses aux questions des futures mamans
(C)Pixabay
 
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Vous êtes de nombreuses futures mamans à déclencher le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de votre inquiétude à l’approche de la date prévue de votre accouchement. C'est le cas de Florence qui nous décrit son état d'esprit avant la naissance de son premier enfant: "Je dois accoucher dans deux semaines. Déjà que le fait d'accoucher me stresse... Mais dans ces conditions de pandémie, comment cela va-t-il se passer? J'ai peur", nous écrit la jeune femme qui craint aussi que son compagnon ne puisse pas assister à cet événement unique.

Bien entendu, vous pourrez toujours accoucher à l’hôpital en présence de votre compagnon

Suite à la pandémie de coronavirus qui touche le monde entier, nombreuses sont les cliniques qui ont dû adopter de nouvelles directives au sein de leur maternité.

Le SPF (Service Public Fédéral) Santé a émis de son côté un avis visant à rassurer les futures mamans : "Bien entendu, vous pourrez toujours accoucher à l’hôpital en présence de votre compagnon". Mais sachez que le SPF Santé a recommandé à tous les établissements que votre séjour à l’hôpital soit le "plus court possible". Une information confirmée et mise en place par les hôpitaux contactés. 

Partout, les visites familiales ne sont plus autorisées, y compris celles des grands frères et grandes sœurs. C’est lors du retour à la maison que les présentations seront faites avec le nouveau-né.

Certains accouchements exclusivement assurés par les gynécologues de garde

Le GGOLFB, le groupement des gynécologues obstétriciens de langue française de Belgique a également émis des recommandations invitant ses spécialistes à renforcer les lignes hospitalières traitant les patients atteints par le covid-19.

"Les médecins travaillant au sein des cabinets privés ainsi qu’en hôpital doivent affecter les heures qu’ils ont habituellement sur le site hospitalier en priorité au renforcement des lignes hospitalières, en concertation avec le médecin-chef de l’hôpital. Le GGOLFB souhaite toutefois que les gynécologues-obstétriciens possédant une grande expertise dans les domaines les plus compliqués de la profession ne soient pas mis en première ligne immédiate, afin d’éviter d’éventuellement perdre un savoir-faire difficilement remplaçable dans des situations d’urgences gynéco-obstétricales", précise le groupement.

Pour répondre à cette recommandation, au sein des quartiers d’accouchement de la Clinique CHC MontLégia comme à la Clinique CHC Heusy, toutes les naissances sont désormais assurées par deux gynécologues de garde. "Ces médecins sont, bien entendu, en lien avec les gynécologues de chaque future maman, lesquels ont prévenu leurs patientes en fin de grossesse et partagent le dossier médical de la future maman avec leurs confrères de garde", nous développe le porte-parole Eddy Lambert.

La situation est semblable au CHR de Namur.  "Durant cette période particulière, le service de gynécologie-obstétrique est passé au service de garde afin de limiter au maximum les contacts. C’est donc le/la gynécologue de garde qui réalise les accouchements, comme c’était le cas durant le week-end auparavant", détaille sa porte-parole Charlotte Decallonne.

"Au Chirec, sur les sites de Delta et de Braine-l'Alleud, les gynécologues assurent encore pour le moment les accouchements de leurs propres patientes. Par contre, sur le site de Ste-Anne St-Remi, un système de garde a été mis en place", nous détaille la direction du Chirec.

Des précautions particulières prises envers les mamans

"Aux cliniques du CHC du MontLégia et d'Heusy, à la 38e semaine, la maman sera évaluée (par téléphone) pour savoir si elle est porteuse ou non du covid-19, et prévoir les mesures nécessaires le cas échéant", nous précise Eddy Lambert.

Aux Cliniques Universitaires de Saint-Luc à Bruxelles, les futures mères passent toutes le test du covid-19. "Cela se fait 48 heures avant l'accouchement s'il est provoqué ou dès l'arrivée de la maman au sein de l'établissement si elle est en plein travail", nous décrit le professeur Pierre Bernard, chef du service.

On a doublé la structure, on a mis en place un deuxième bloc d’accouchement à un autre étage réservé aux patientes positives au covid-19. Avec tout un personnel soignant qui s’occupe de ces patientes et on fonctionne à la garde pour les patientes positives mais nous en avons très peu, heureusement”, rassure le spécialiste.

A Saint-Luc, les accompagnants ont l'interdiction de quitter la chambre le temps du séjour de la maman. S'ils décident de quitter la chambre, ils doivent partir définitivement, insiste-t-on.

Certaines mamans qui nous ont fait part de leurs craintes redoutent de ne pas pouvoir recourir à une péridurale. Tous les établissements contactés nous assurent que cela sera toujours possible, suivant évidemment les particularités de chaque accouchement, mais que "les gardes d’anesthésistes sont assurées tout à fait comme auparavant".

La porte-parole du groupe hospitalier CHR Sambre et Meuse nous précise également "qu'au sein des établissements de Namur et du Val de Sambre, dans les quartiers de maternité, le port du masque par le personnel soignant et les patientes est obligatoire."

Les consultations maintenues avec des conditions strictes

Le suivi des grossesses est également adapté. Les consultations doivent se dérouler selon des recommandations strictes, développe le GGOLFB.

"Il est important d’éviter tout contact entre patientes, d’interdire la présence en consultation d’un accompagnant (présence virtuelle possible) et de disposer d’un moment entre deux patientes pour désinfecter ce qui a été touché par la patiente (clinches de porte, siège, table d’examen, sonde échographique, stéthoscope, lanières et capteurs de monitoring,…) Sans oublier bien entendu les règles de protection du praticien et du personnel tant pour eux-mêmes que vis-à-vis de la patiente", rappelle le groupement des gynécologues obstétriciens de langue française de Belgique.

Ces dispositions peuvent faire à tout moment l’objet de modifications en fonction de l’évolution de la situation, soutiennent tous les partis concernés.

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