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Coronavirus: au Luxembourg, la plupart des clients des métiers de contact sont belges (vidéo)

 
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La réouverture des métiers de contact est, et c'est le moins que l'on puisse dire, attendue par les professionnels. Fermés depuis le 2 novembre, ils voient leurs clients filer vers les centres d'esthétique ou les salons de coiffure des pays voisins.

Elle est venue à Bohey, au Grand-Duché de Luxembourg, pour prendre soin d'elle: Laurence Leemans habite à dix minutes en Belgique où tous les salons sont fermés. "C'est une aberrance totale, en fait: dix minutes en plus de route et on a le service qu'on pouvait avoir en Belgique avant. Maintenant, on profite de cette incohérence", a-t-elle confié à nos journalistes Michael Menten et Michael Harvie.

Et elle n'est pas la seule à en profiter. La propriétaire du salon où s'est rendue Laurence possède un autre établissement en Belgique, soumis à la fermeture. Pour ne pas perdre trop d'argent, tous les clients y sont envoyés. "Comme vous pouvez le voir, on a vraiment un agenda qui est bien rempli, tant les week-ends que la semaine, sans problèmes", a expliqué Fabienne Grandjean, gérante du spa privatif. "Cela leur fait beaucoup de bien. En plus, nous, ici, on a un spa privatif donc, vraiment, les gens ont besoin de bien-être, de se relaxer, ils ne partent pas en vacances. Il faut qu'ils pensent un peu à eux, et nous le disent. C'est vraiment leur bouée de sauvetage".

80 % des clients sont belges

Au Luxembourg, les métiers de contact n'ont dû fermer que durant quinze jours, du 26 décembre au 10 janvier. Le salon de coiffure visité par nos journalistes est complet pour les prochains jours. D'ailleurs, la plupart des réservations sont belges: cette semaine 80 % des clients viennent de Belgique. "Oui, avec la reprise, il y a quand même beaucoup de Belges", a indiqué Florence Girs, gérante du salon de coiffure. "Ici, au mois de décembre, on a coiffé beaucoup de nos clients parce que, malgré tout, on avait déjà une bonne clientèle avec nos clients à nous. Mais, ici, on va recommencer essentiellement avec les clients belges qui ont vraiment besoin de se faire coiffer".

A 10 kilomètres de là, nos journalistes ont rejoint Camille Baudouin, à Bastogne, qui accumule désormais 5 mois de fermeture: "C'est discriminatoire, c'est injuste parce qu'on savait qu'il allait y avoir une deuxième vague. C'est de l'injustice profonde de savoir qu'à cinq minutes d'ici, on peut exercer et que nous, on nous empêche de vivre simplement pour des raisons... au final, on ne sait pas quelle raison, concrètement".

Cette esthéticienne espère des perspectives lors du prochain comité de concertation, le vendredi 22 janvier, histoire de remplir son agenda, vide depuis des mois.

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