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Comment fonctionnent les "directives anticipées", ces instructions qui permettent de dire à l'avance si l'on s'oppose à l'acharnement thérapeutique?

 
 

Les "directives anticipées" permettent de dire à l'avance qu'on s'oppose à l'acharnement thérapeutique si on est un jour incapable de s'exprimer. Mode d'emploi de ce dispositif destiné à éviter des situations telles que celle de Vincent Lambert, dont les proches se déchirent.

L'actualité cette semaine a été marquée par les rebondissements dans l'affaire Vincent Lambert en France. Sa famille se déchire autour de l'arrêt ou non de ses traitements, plus de dix ans après son grave accident.

Comment éviter ce genre de situation en Belgique?  Toute personne majeure peut rédiger des déclarations anticipées pour faire connaitre ses dernières volontés médicales. Cela permet aux médecins de tenir compte plus tard, de la décision du patient, lorsque celui-ci ne peut plus s’exprimer par lui-même. 

Ce sont des instructions écrites permettant d'indiquer à l'avance ses volontés sur les décisions médicales à prendre au cas où on arrive en fin de vie et qu'on n'est plus capable de s'exprimer (accident, maladie grave...). Elles permettent de stipuler qu'on s'oppose à l'acharnement thérapeutique.

Il y a 5 possibilités de faire cette déclaration de fin de vie.


À rédiger en présence de deux témoins

D'un côté, il y a la déclaration de don d'organes, celle liée au choix du rite confessionnel ou du don du corps à la science. Les deux déclarations les plus sensibles sont l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique. A chaque fois, il faut compléter un formulaire. Si l'on ne veut pas, il faut désigner obligatoirement un représentant afin de faire respecter les souhaits du patient. Si le document n'a pas été rédigé avant, c'est au conjoint, aux enfants majeurs puis aux parents de prendre la décision.

Ces documents ayant force juridique, les médecins sont obligés d'en tenir compte sauf en ce qui concerne la déclaration anticipée relative à l'euthanasie qui doit être renouvelée tous les 5 ans. Cette déclaration doit être rédigée en présence de deux témoins dont une personne étrangère à la famille et qui n'est pas un héritier. Selon la loi, aucune personne, même conjoint ou parent, ne pourra s'opposer à la volonté exprimée par le défunt dans les déclarations enregistrées par la commune. 


 

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