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Comme Caroline, 500.000 Belges seraient électrosensibles : son coeur palpite dès qu'un smartphone est connecté près d'elle (vidéo)

500.000 Belges seraient électrosensibles, comme Caroline: son coeur palpite dès qu'un smartphone est connecté près d'elle
 
 

L'institut scientifique de services publics cherche des volontaires pour tenter d'objectiver le mal dont souffrent les personnes hyper sensibles aux champs électromagnétiques. Cela concerne environ 5 % de la population belge.

Nos reporters Julien Modave et David Muller ont rencontré Caroline, une femme hypersensible aux ondes électromagnétiques. Elle vit dans une roulotte dans les bois, mais n'est pas coupée du monde: elle a un téléphone fixe et bénéficie d'internet via le câble. En revanche, elle n'a évidemment pas de smartphone et nos reporters ont dû éteindre le leur pour entrer chez elle. Avec son accord, nos collègues l'ont néanmoins rallumé quelques secondes. "Ah ben voilà, là, je commence à le sentir dans la tête, décrit Caroline Bouchoms, électrosensible. Ça commence à brûler. Mon cœur commence à palpiter, une espèce d'endormissement commence [au niveau de la tête]".

 
Il y aurait 500.000 personnes électrosensibles en Belgique

De plus en plus de personne se disent, comme Caroline, hypersensibles. Ils seraient plus de 500.000 en Belgique. La science doute tout en reconnaissant qu’il y a bien des symptômes et que le mal de tête est réel. Mais pour savoir s'il y a vraiment un lien avec les ondes, il faut tester à l’aveugle. "Vous avez une borne Wifi ordinaire, un téléphone fixe sans fil, décrit Benjamin Vatovez, responsable de la cellule champs magnétiques à l'institut scientifique wallon de surveillance, de sûreté et de recherche en environnement, en révélant le matériel utilisé pour effectuer les tests. C'est effectivement l'objectif des tests de provocation: voir si les personnes électrosensibles font mieux que la chance en quelque sorte. Donc on leur demande d'évaluer si elles ont été exposées ou non durant la séance. Durant certaines séances elles l'auront été, durant d'autres, pas".

60 candidats hypersensibles et 60 autres seront testés par l'institut scientifique wallon de surveillance, de sûreté et de recherche en environnement. Pour l’instant des expériences moins qualitatives ne sont pas parvenues à démonter ce lien.

Caroline vit un enfer, mais rappelle que pour d'autres, c'est pire encore

Caroline affirme qu’elle se porterait bien candidate. Car sa vie est un enfer: elle refuse les repas entre amis, de monter dans un bus ou simplement de se balader en ville trop longtemps. "C'est très fatigant et très embêtant, décrit Caroline Bouchoms, électrosensible. Je le répète: je suis très électrosensible, mais pas au point de devoir m'isoler complètement dans une zone blanche, comme le font certaines personnes, à la montagne par exemple".

L’hyper sensibilité est-elle une maladie ? Et si oui, est-ce du corps ou de l’esprit ? La science aimerait fournir un début de réponse dans un an.


 

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