En ce moment
 
 

Samusocial: plusieurs partis mettent la pression sur Yvan Mayeur et lui demandent de démissionner

  • SamuSocial: le point sur la position délicate d

  • SamuSocial: Yvan Mayeur poussé à la démission

  • SamuSocial: un rapport accablant pour Yvan Mayeur et Pascale Pereita

 
 
 

Le ministre président bruxellois Rudi Vervoort (PS) demande au bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur d'envisager sa démission, a-t-il indiqué jeudi matin sur les ondes de La Première, tout en précisant qu'il ne la lui demandait pas à l'heure actuelle.

Yvan Mayeur est au coeur de récentes révélations sur la gestion controversée du Samusocial à Bruxelles. Il aurait notamment, avec l'ex-patronne de l'association Pascale Peraïta, perçu en 2014 et 2015 deux tiers du budget prévu pour les administrateurs de cette asbl. Le bourgmestre bruxellois affirme avoir perçu "en net, avec les ponctions en fiscalité, 700 euros par mois". "Nous sommes face à une débat entre la question de la légalité et de l'éthique. Un homme politique ne peut plus se contenter de dire qu'il est dans la légalité, sans prendre en compte les questions morales", a commenté M. Vervoort.

A la question "Est-ce que vous demandez à Yvan Mayeur de se poser la question de sa démission", le ministre-président a répondu: "oui, très clairement", avant de préciser qu'il ne la demandait pas pour l'instant. Rudi Vervoort a par ailleurs affirmé qu'il ne voulait pas vivre une saga telle que celle observée en Wallonie dans l'affaire Publifin, alors que le bureau élargi du Parlement régional bruxellois a décidé mercredi de proposer la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion du Samusocial.


Un rapport accablant sur le Samusocial

Ce document, obtenu par le quotidien Le Soir, indique entre autres que "l'absence de procès-verbaux des réunions du bureau, de mails de convocation à ces bureaux et à tout le moins d'un registre de présences, et le caractère quasiment fixe des montants mensuels versés aux administrateurs, suggèrent que l'octroi des jetons de présence s'est davantage décliné sous la forme d'une rémunération forfaitaire mensuelle", et ce en contradiction avec les statuts de l'asbl.

La répartition des jetons entre les administrateurs est par ailleurs jugée "inégale", étant donné qu'Yvan Mayeur et Pascale Peraïta ont perçu ensemble, "en 2014 et 2015, deux tiers du montant total des jetons de présence octroyés à l'ensemble des administrateurs". A titre d'exemple, Mme Peraïta et M. Mayeur ont chacun perçu 18.900 euros brut en 2015, soit un total de 37.800 euros sur un budget de 56.000 euros. Le rapport pointe également deux irrégularités.

"L'octroi des jetons de présence soulève des interrogations complémentaires à l'absence de preuve de la tenue effective des réunions du bureau", d'après les commissaires gouvernementaux, qui notent en outre que "les compétences exercées par les trois directeurs de l'asbl, conformément à leurs profils de fonction respectifs, peuvent difficilement être distinguées des fonctions dévolues aux administrateurs membres du bureau et à raison desquelles ces derniers mentionnent avoir perçu des jetons de présence".

Le rapport des commissaires gouvernementaux figure au menu des discussions du gouvernement bruxellois ce jeudi.


Pascal Smet et Ecolo demandent au bourgmestre Yvan Mayeur de faire un pas de côté

La co-présidente d'Ecolo Zakia Khattabi appelle le bourgmestre socialiste de Bruxelles Yvan Mayeur à démissionner de son poste. "Les Bruxellois méritent autant d'égard que ses camarades", a-t-elle indiqué jeudi à l'agence Belga, alors que M. Mayeur a annoncé dans les colonnes du quotidien Le Soir qu'il se mettait en réserve de toutes les instances du PS "pour ne pas embarrasser le parti".

Yvan Mayeur est au coeur des récentes révélations sur la gestion controversée du Samusocial à Bruxelles. Il aurait notamment, avec l'ex-patronne de l'association Pascale Peraïta, perçu en 2014 et 2015 deux tiers du budget prévu pour les administrateurs de cette asbl. Le bourgmestre bruxellois affirme avoir perçu "en net, avec les ponctions en fiscalité, 700 euros par mois". "Les éléments du rapport (des commissaires gouvernementaux sur le Samusocial : ndlr) sur la table sont accablants. Yvan Mayeur annonce qu'il fera un pas de côté pour le PS. Les Bruxellois méritent autant d'égard que ses camarades du boulevard de l'Empereur", estime Mme Khattabi. Cette dernière ajoute par ailleurs que le groupe Ecolo au conseil communal de Bruxelles va déposer une motion pour l'élaboration d'un cadastre des mandats et des rémunérations à la Ville de Bruxelles.


"Une énorme rupture de confiance"

Le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) a également demandé la démission du bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (PS). "La situation est inacceptable et moralement répréhensible. M. Mayeur doit prendre ses responsabilités dans les heures qui viennent", affirme jeudi le socialiste flamand sur le réseau social Twitter.

La secrétaire d'État bruxelloise et conseillère communale de l'opposition à la Ville de Bruxelles, Bianca Debaets (CD&V), exige quant à elle à Yvan Mayeur de démissionner de son poste de bourgmestre."Il y a une énorme rupture de confiance entre les habitants de la Ville de Bruxelles et le bourgmestre Yvan Mayeur. Je demande à nouveau que M. Mayeur choisisse de sauver son honneur et qu'il démissionne de son poste de bourgmestre", indique-t-elle jeudi dans un communiqué. "Il semble de plus en plus évident que des moyens destinés pour aider les plus faibles ont été utilisés sans gêne à des fins d'enrichissement personnel. La position d'Yvan Mayeur comme bourgmestre de la Ville de Bruxelles n'est plus tenable et il doit démissionner", poursuit-elle. 


Yvan Mayeur ne donne pas de commentaire

Le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (PS) s'est abstenu jeudi de tout commentaire sur le sujet à l'issue du collège communal. Les échevins bruxellois n'ont pas été plus prolixes quant à la situation du bourgmestre. "Nous avons eu une très bonne réunion du collège au sujet du piétonnier", s'est borné à commenter M. Mayeur.


Le gouvernement bruxellois crée une cellule de crise

Le gouvernement bruxellois a décidé jeudi de créer une cellule de crise composée de représentants des différents ministres du gouvernement pour veiller à assurer la continuité opérationnelle du Samusocial, en concertation avec le conseil d'administration démissionnaire.

Il a par ailleurs pris acte du rapport incomplet de ses commissaires à propos de la gestion de l'asbl privée subventionnée par les pouvoirs publics à hauteur de 98%. Il ressort notamment de ce document que la rémunération par jetons de présence des membres du bureau repose sur une base plus forfaitaire et fictive que sur une comptabilisation de réunions effectives. Ce rapport sera transmis au parlement bruxellois en vue des travaux de la future commission d'enquête qui doit être installée. Selon le ministre-président bruxellois, le gouvernement régional ne demande pas la démission d'Yvan Mayeur du maïorat de Bruxelles et de Pascale Peraita, à la présidence du CPAS, car il ne lui appartient pas de le faire et parce que "c'est à un autre niveau que cela doit se décider".


 

Vos commentaires