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Qui sera le successeur d'Olivier Maingain? DéFI tourne une page d'un quart de siècle de son histoire ce dimanche

Qui sera le successeur d'Olivier Maingain? DéFI tourne une page d'un quart de siècle de son histoire ce dimanche
©Belga
 
 

Les militants de DéFI se préparent à tourner, dimanche, un quart de siècle de l'histoire de leur parti, incarnée par leur président sortant Olivier Maingain auquel ils sont appelés à désigner un successeur lors d'un congrès organisé à Bruxelles, sur le site de Tour et Taxis, au coeur de la capitale. Ils devront choisir en un ou deux tours, qui des bruxellois François De Smet (42 ans) et Christophe Magdalijns (48) et des wallons Jean-Claude Cremer (73 ans) et Julie Leclercq (31 ans) reprendra le gouvernail d'une formation qui a évolué d'un combat focalisé sur les intérêts francophones, à une approche plus large, sans pour autant renoncer à ceux-ci, des enjeux de la société du XXIème siècle en Wallonie, à Bruxelles et pour la minorit"é francophone de Flandre non reconnue en tant que telle.

L'élection elle-même aura lieu de 9h à 11h. Son résultat devrait être connu à mi-journée. Si aucun des candidats n'a réuni au moins la moitié des suffrages, un second tour sera organisé dans la foulée, en début d'après-midi entre les deux premiers classés. Au-delà de l'élection proprement dite, la succession proprement dite ne sera pas une mince affaire pour la personne qui en sortira en tête tant Olivier Maingain, crédité d'une grande populatrité à Bruxelles, mais aussi en Wallonie, a été omniprésent, par sa personnalité, diront certains dans le parti, mais aussi par sa maîtrise des enjeux institutionnels, reconnue par ces adversaires. Avec lui, la formation amarante a connu une réelle mutation: une fracture, en 2011, de la coalistion qu'elle formait, depuis 1993, avec le MR, née de l'approche du projet de scission de l'arrondissmeent électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde sans l'élargissement de Bruxelles; ouverture vers des thématiques éthiques, mais également économiques et sociales par le prisme d'une libérale sociale - c'est de celle-ci que sous la présidence d'Olivier Maingain, DéFI s'est revendiqué face à un MR davantage prêt à des compromis avec libéraux plus conservateurs, en Flandre - ; un changement de nom en 2015; une ouverture vers la Wallonie où DéFI compte quelques dizaines d'élus locaux et provinciaux, sans toutefois avoir réussi jusqu'à présent à décrocher de siège au parlement régional; ... A l'interne, les dernières années de son mandat, la structure du parti à quelque peu évolué avec la désignation de présidences pour Bruxelles, la Wallonie, et la périphérie.

Quatre candidats prêts à succéder à Olivier Maingain

L'émergence d'une nouvelle personnalité à la tête du parti né en 1964, pourrait aussi annoncer un approfondissment de cette élargissement de la démocratie interne. Parmi les quatre candidats prêts à lui succéder, les deux Bruxellois François De Smet et Christophe Magdalijns sont priori ceux qui ont le plus de chances d'émerger. François De Smet et Jean-Claude Cremer ont été proches des milieux libéraux par le passé. Christophe Magdalijns, et Julie Leclercq ont un temps fréquenté le milieu socialiste. François De Smet a le soutien affiché parfois publiquement par des ténors du parti. Mais seule la vérité des urnes a ses droits: l'inconnue réside réellement dans l'attachement que les candidats auront réussi à susciter notamment au cours des récents débats électoraux internes. Né le 3 mai 1977, François De Smet est Docteur en philosophie de l'ULB, diplômé d'Études Approfondies (DEA) Transdisciplinaire plurifacultaire. Avant sa récente apparition à la Chambre, à l'issue du scrutin du mois de mai dernier, il a fréquenté le monde politique via son expérience d'attaché, puis de conseiller de l'ex-ministre président libéral du gouvernement de la Communauté française, Hervé Hasquin, de 1999 à 2004. Il a ensuite exercé d'autres fonctions au sein du ministère de la Communauté française. Fort d'une expérience de collaborateur au Centre pour l'Égalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (2006-2010), ils s'est fait connaître, au cours des dernières années, comme directeur du Centre fédéral de la Migration (Myria) (2015-2019). Christophe Magdalijns est licencié en sciences politiques et administratives (ULB). Diplômé d'études spécialisées en administration publique, il s'est également spécialisé en audit interne auprès de l'Institut belge des auditeurs internes et en gestion financière communale. Cet ex-assistant à l'ULB et conseiller adjoint au Directeur général de la Bibliothèque royale de Belgique (2000-2004), il est inspecteur général des Finances depuis 2004 (actuellement en congé). Cet ex-membre du PS a été directeur de cabinet adjoint de la secrétaire d'etat au Logement, Françoise Dupuis (2006-2008). Il a aussi une expertise dans el domaine de la Coopération en RDCtion technique belge en RD Congo (2008). L'ex-président du CPAS d'Auderghem (2013-2014) a été bourgmestre faisant fonction de cette commune du sud-est de la capitale de 2014 à 2018. Il y est préside actuellement le conseil communal et siège au parlement bruxellois comme député depuis les élections de mai dernier.


 

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