Alors que la commission d’enquête parlementaire Publifin s'installe aujourd'hui et commence ses travaux lundi, le nouveau ministre wallon des Pouvoirs locaux a donné sa première grande interview dans la matinale de Bel RTL ce jeudi. Pierre-Yves Dermagne a révélé à Martin Buxant son « sentiment d’angoisse » quand il a appris sa nomination il y a trois semaines.
Martin Buxant: Vous êtes où il y a trois semaines quand vous recevez un coup de téléphone d’Elio Di Rupo qui vous demande de devenir ministre wallon ? Vous vous ne souvenez ?
Pierre-Yves Dermagne: "Je m’en souviens bien, bien entendu. J’étais dans mon bureau au parlement wallon, j’étais en train de finir un sandwich, voilà."
Martin Buxant: Et vous vous dites quoi ? J’ai gagné au Lotto, je suis le nouvel espoir de la politique wallonne ?
Pierre-Yves Dermagne: "Non, pas du tout. C’est d’abord un sentiment d’angoisse, j’étais un peu perturbé, je dois bien l’avouer. De stress et de pression bien entendu. Le climat est particulièrement difficile et c’est aussi personnellement difficile de succéder à quelqu’un que j’apprécie, que je considère comme un ami, Paul Furlan."
Martin Buxant: Vous avez la réputation de ne pas avoir votre langue en poche. Vous êtes là entre autres parce que Paul Furlan a démissionné, vous venez de le dire. Et parce qu’à Liège les socialistes ont aussi mis la main dans le pot de confiture ?
Pierre-Yves Dermagne: "Mais pas seulement les socialistes. La responsabilité par rapport à l’affaire Publifin est partagée par l’ensemble des partis. Vous savez, le PS à Liège ou dans Publifin, c’est un peu plus de 30%. Et donc cela ne fait pas une majorité et donc il a fallu l’accord de l’ensemble des autres partis."
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