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Maxime Prévot, président du cdH: "Le gouvernement fédéral a fait les choses à l'envers concernant les pensions"

 
 

Ce mercredi à 7h50 sur BelRTL, Fabrice Grosfilley recevait le Président du cdHMaxime Prévot pour évoquer notamment les derniers événements de la campagne, la possibilité ou pas pour son parti de gouverner avec la N-VA, et les projets sociaux-économiques qu’il entend défendre.

Fabrice Grosfilley: une étude de la KUL (l'université catholique de Louvain) qui dit que le pouvoir d'achat il a peut-être augmenté pour les salariés, mais qu'il n'a pas augmenté pour les petits pensionnés ou pour les chômeurs longue durée. C'est démenti par le gouvernement sortant, notamment Daniel Bacquelaine, le ministre des pensions. Selon vous, le pouvoir d'achat, il a augmenté, il a diminué pour les personnes en difficulté ?

Maxime Prévot: Les études démontrent que ces dernières années globalement, il y a une amélioration du pouvoir d'achat mais il y a une très mauvaise répartition de ces augmentations. Ce sont finalement ceux qui en ont eu le moins besoin qui en ont d'avantage profité. Donc ce n'était pas une augmentation juste.

Fabrice Grosfilley: Quelle est la proposition du cdH pour les 5 ans à venir sur ce plan-là?

Maxime Prévot: Très clairement, de faire en sorte de cibler les réductions fiscales sur les bas salaires pour avoir un vrai différentiel par rapport à l'allocation de chômage pour que ce soit vraiment intéressant d'aller au boulot, de pouvoir soutenir les métiers qui jusqu'à présent ont des salaires de niveau trop faibles pour pouvoir nouer correctement les deux bouts, réaugmenter le niveau des petites pensions. Aujourd'hui, ce n'est pas admissible de voir le coup de fusil que représente par exemple une prise en charge dans une institution en maison de repos quand il y a une perte d'autonomie, avec une solidarité familiale qui est appelée à la barre.

Fabrice Grosfilley: La pension, elle restera à 67 ans en 2030 ou on va revenir en arrière comme le demandent les syndicats?

Maxime Prévot: Très clairement, je pense que le gouvernement sortant a fait les choses à l'envers en matière de pensions et qu'il faut tout remettre à plat. Avoir décrété de manière unilatérale l'augmentation de la pension à 67 ans sans avoir préréglé les questions de la pénibilité des métiers, d'avoir supprimé le bonus pension, de ne pas avoir favorisé les fins de carrière qui permettent une "soutenabilité" pour les personnes qui ont des métiers pénibles. Quand j'entends l'ineptie de Monsieur De Wever de vouloir indexer le mécanisme de la pension pour aller à 68, 69, 70 ans, en fonction du vieillissement de la population, c'est un non-sens. 

Fabrice Grosfilley: Est-ce que l'on reste à 67 ans où on revient à 65 ans comme le demandent les syndicats?

Maxime Prévot: Il faut remettre la réforme des pensions à plat et régler d'abord la question de la pénibilité. 

Fabrice Grosfilley: mais l'âge légal, 67 ou 65?

Maxime Prévot: Il faut remettre la réforme des pensions à plat et régler le problème de la pénibilité. Mais donner un âge sans régler l'aménagement des fins de carrière, ce n'est pas non plus responsable. 


 

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