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Les propos polémiques du gouverneur de la Banque Nationale Belge passent mal pour Elio Di Rupo

Les propos polémiques du gouverneur de la Banque Nationale Belge passent mal pour Elio Di Rupo
 
 

Dans un entretien accordé à la revue Louvains de l'UCLouvain, le gouverneur de la Banque nationale (BNB), Pierre Wunsch, estime qu'avec 70% de dépenses publiques en 2021-2022, la Wallonie sera "plus proche d'un régime communiste que d'un régime néo-libéral". Des propos "erronés quand au fond et inquiétants en ce qu'ils émanent d'une personnalité exerçant cette fonction", a réagi mercredi après-midi, sur Twitter, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo.

Il n'est pas là pour porter des jugements de valeur

"Si de tels propos ont réellement été prononcés, ils sont erronés quant au fond et inquiétants en ce qu'ils émanent d'une personnalité exerçant cette fonction. Le Gouverneur de la Banque nationale est au service de son pays, y compris des trois Régions qui le composent", écrit M. Di Rupo. "Il n'est pas là pour porter des jugements de valeur, ni colporter des propos infondés. On attend d'un Gouverneur qu'il agisse avec sérieux, circonspection et retenue, non qu'il tienne un langage outrancier et malveillant à l'égard des institutions publiques", ajoute-t-il.

6% de déficit public pour les deux prochaines années

"Aujourd'hui, on a un problème de tension institutionnelle et une structure économique dans le sud du pays qui dépend des transferts de la Flandre", déclare de son côté Pierre Wunsch dans la revue néo-louvaniste. "On est probablement à 70% de dépenses publiques en Wallonie pour 2021- 2022. Ça veut dire qu'on sera plus proche d'un régime communiste que d'un régime néo-libéral que d'aucuns décrient. Ce n'est pas une situation unique, cela existe ailleurs comme en France. Mais si on ne prend pas conscience que la structure économique n'est pas autoportante, on passe à côté d'un débat sur la restructuration de l'économie", poursuit-il. Or, "c'est un enjeu financier non négligeable. On prévoit un déficit public de 6% pour les deux prochaines années, ce n'est pas tenable. On va devoir faire des choix car il y aura moins d'argent", conclut le gouverneur de la Banque nationale.


 

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