Pour plus de transparence, le PS a proposé une série de mesures qui prévoient notamment de plafonner les revenus de ses mandataires. Ces hommes et femmes mandatés ne pourront plus dépasser l'équivalent du salaire d'un député. Les plus concernés sont les députés bourgmestres qui perdront ainsi, en moyenne, un tiers de leur rémunération.
Actuellement, un parlementaire régional ou fédéral perçoit 122.000 euros bruts par an, apporte notre journaliste Vincent Jamoulle. La loi permet, en cumulant avec un poste de bourgmestre, de toucher jusqu'à 50% complémentaires soit 183.000 euros bruts par an. Les mandataires socialistes versent 10% de ce brut à leur parti. Il leur reste donc 144.700 euros. L'idée est de plafonner ce salaire à celui de député, soit une perte de 22.700 euros par an ou un montant de 2.000 euros bruts par mois.
Willy Demeyer, député fédéral et bourgmestre de Liège expliquait dans le RTLinfo 13H les raisons de cette mesure : "C'est une somme évidemment, qui peut apparaître comme considérable, mais ce qui est important c'est de noter que le parti socialiste veut à la fois un discours et des actes clairs dans ses rapports avec l'argent".
Une décision remise dans son contexte par Christophe Collignon, député wallon et bourgmestre de Huy: "On reste des privilégiés et il faut quand même aussi reconnaître que l'instant est critique et que cela nous dépasse et qu'on est dans un momentum au niveau de la démocratie important".
Mais derrière ce discours de façade, cette mesure ne risque-t-elle pas de décourager certains mandataires dont les compétences pourraient intéresser le secteur privé? En coulisse, les réactions seraient beaucoup moins positives et elles ne concernent pas uniquement les députés bourgmestres.
"Cela concerne également toutes les personnes qui sont non élues et qui sont désignées par le parti socialiste et qui limiteront leur rémunération", précise Christophe Collignon.
Reste un point d'interrogation: les sommes dépassant le plafond fixé seront reversées au PS. Pour quoi faire? "Nous en discuterons, affirme Willy Demeyer. Les modalités ne sont pas encore fixées mais je crois que le parti va aller jusqu'au bout de sa logique".
Avec cette mesure qui doit encore être approuvée lors d'un prochain congrès, le PS se rapproche des règles déjà pratiquées chez Ecolo ou au PTB.
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