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Le PS pourra-t-il vraiment se passer de la N-VA ? Elio Di Rupo répond (vidéo)

 
 

Ce vendredi à 7h50 sur BEL RTL, notre journaliste politique Fabrice Grosfilley recevait le Président du PS, Elio Di Rupo, pour évoquer notamment la présence éventuelle de la N-VA dans le prochain gouvernement.

Fabrice Grosfilley: l’enjeu dimanche, c’est avec ou sans la N-VA ?

Elio Di Rupo: "Non l’enjeu principal est de savoir si le parti socialiste sera suffisamment fort pour faire changer les choses et ne pas permettre au gouvernement actuel de poursuivre la désagrégation de notre société. Aujourd’hui, il y a un appauvrissement généralisé, de la classe moyenne et des personnes qui ont très peu de revenus. D’une manière générale, il y a une grande insatisfaction."


Fabrice Grosfilley: Pourra-t-on vraiment se passer de la N-VA ? Si le Vlaams Belang fait un gros score, vous préférerez quand même la N-VA ?

Elio Di Rupo: "Le Vlaams Belang, c’est hors de question. Pour la N-VA, nous avons déjà dit à maintes reprises que nous ne voulions pas gouverner avec eux."


Fabrice Grosfilley:
Quand Charles Michel dit que ceux qui disent ça sont des hypocrites car ils n’auront peut-être pas le choix et il faudra quand même gouverner avec la N-VA, vous lui répondez quoi ?

Elio Di Rupo: "Je dis qu’il s’est laissé dominer par la N-VA tandis que nous n’avons pas du tout envie de nous laisser dominer. Nous voulons être le pilier d’un changement. Quand j’entends Charles Michel faire des mamours à la N-VA, je trouve ça relativement indécent."


Fabrice Grosfilley: Cette campagne n’a-t-elle pas été un peu agressive ?

Elio Di Rupo: "Elle a été pour moi très décevante, car il y a eu énormément de mensonges qui ont été proférés dans des débats en radio et en télévision. Par exemple, Charles Michel a dit à maintes reprises que les socialistes veulent taxer les loyers. Et non, nous ne voulons pas taxer les loyers."


Fabrice Grosfilley: Est-ce que ça rend le MR difficilement acceptable pour vous ?

Elio Di Rupo: "Je n’aime pas cette expression. Je crois que le MR a beaucoup nui aux Francophones. Il a mené une politique voulue par les partis néerlandophones, et à Bruxelles ou en Wallonie, aujourd’hui, nous souffrons."


Fabrice Grosfilley: Si vous pouvez vous passer du mouvement réformateur, ce ne sera pas le parti que vous allez appeler en premier ?

Elio Di Rupo: "Je ferai le maximum pour former en Wallonie et à Bruxelles, un programme le plus progressiste possible."


Fabrice Grosfilley: C’est quoi, pour vous, un parti progressiste ? Vous avez envie de gouverner avec Ecolo pour être très clair ?

Elio Di Rupo: "Non, je dis simplement que je vais prendre les partis par ordre de résultat. Je respecte ce que les citoyens diront. J’espère que les citoyens feront confiance aux socialistes. Attendons dimanche soir."


 

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