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Le président de Publifin, André Gilles, ASSUME et prétend que tout le monde était "parfaitement" au courant dans les partis concernés

Le président de Publifin, André Gilles, ASSUME et prétend que tout le monde était "parfaitement" au courant dans les partis concernés
 
 

La justice a décidé de s'intéresser d'un peu plus près à l'affaire Publifin: ce dossier concernant des élus du PS, du MR et du CDH qui ont été grassement payés par cette intercommunale liégeoise pour quelques réunions seulement. Une enquête a été ouverte pour faux, usage de faux et abus de biens sociaux.

25 mandataires – 10 PS, 8 MR et 7 CDH – ont touché environ 2 millions d'euros sur une période de trois ans. Le salaire de certains s'élevait à 500 euros la minute. Voilà une information que la justice a décidé de ne pas laisser passer.

"Ça peut être une infraction d'abus de biens sociaux, c'est-à-dire le fait d'utiliser des fonds d'une société d'une manière qui est contraire à l'objet social de la société. Ça peut être des faux en écriture si on atteste que des prestations auraient été réalisées alors qu'il n'y a pas de prestation réalisée", explique Christian de Valkeneer, procureur général de Liège.

André Gilles, le président de Publifin, s'étonne ce matin d'apprendre la nouvelle par la presse. Il a accepté de répondre à Vincent Jamoulle et François-Xavier Van Leeuw pour le RTL info 13h.

"Tout ça est tout à fait légal, prétend-il. On peut discourir beaucoup sur le côté moral pour quelques-uns, pour certains membres, pas tous d'ailleurs, qui n'auraient peut-être pas été suffisamment assidus à toutes les réunions".

Le salaire du mandataire le plus assidu était tout de même de 66 euros la minute. Dans les partis politiques concernés, de nombreuses personnes devaient être au courant.


Tout le monde était au courant dans les partis

"Nous avons modifié nos statuts, nous les avons soumis à tutelle, ils ont été approuvés par arrêté ministériel du 10 septembre 2015, et il contenait l'existence de ces comités de secteur", prétend-il. Quand on lui demande si cela veut dire que tout le monde était au courant au niveau politique, sa réponse est : "parfaitement"

Immoral, illégal ou les deux à la fois, les préventions suspectées sont punissables d'amendes et de peines de prison.

"Il s'agit de comportements grave et qui mettent en cause ou en tout cas qui fragilisent la confiance que la population, que le citoyen est en droit d'attendre de mandataires publics", ajoute Christian de Valkeneer, procureur général de Liège.

Sur les 25 mandataires concernés, seuls quelques-uns ont annoncé leur intention de rembourser les sommes perçues. 


 

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