La Turquie a lancé mercredi une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'elle considère comme "terroriste" mais qui est soutenu par les pays Occidentaux pour combattre l'organisation Etat islamique (EI). Cette offensive fait craindre à de nombreux pays occidentaux une instabilité encore plus grande dans la région et la libération de nombreux djihadistes, notamment Belges, détenus par les forces kurdes attaquées par la Turquie. Alors, faut-il craindre le retour des djihadistes belges ? Didier Reynders, ministres des affaires étrangères, a répondu à la question lors du RTLinfo 19 heures. "On craint toujours cette menace. Il faut bien se rendre compte que la menace est toujours présente y compris a départ de personnes qui sont sur notre territoire. On l'a encore vu malheureusement ces derniers temps, et ce compris en France et en Allemagne. Ca peut encore se produire ailleurs. Il faut éviter que d'autres terroristes ne reviennent de zones de combat comme l'Irak ou la Syrie. En Irak, nous y travaillons avec les autorités irakiennes. Il y a des prisons, il y aura des procès. On voit comment organiser ces procès. En Syrie, c'est beaucoup plus compliqué. Nous sommes dans une zone de conflits beaucoup plus intenses. La première chose, c'est de stopper les opérations turques qui peuvent déstabiliser le nord de la Syrie. Ensuite, travailler avec les partenaires qui ont une présence militaire sur place: les Américains, Les Britanniques, ou les Français.
Par ailleurs, l'ambassadeur de Turquie en Belgique a été convoqué jeudi par les Affaires étrangères pour lui signifier la désapprobation de la Belgique à l'égard de l'opération militaire turque dans le nord-est de la Syrie, a indiqué jeudi le chef de la diplomatie, Didier Reynders. "L'UE appelle la Turquie à immédiatement mettre fin à cette opération", a-t-il insisté sur Twitter.
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