Lors de son passage sur les ondes de Bel RTL, vendredi matin, Jacqueline Galant a répondu aux accusations d'Elio Di Rupo. L'ex-Premier ministre avait accusé la ministre de la Mobilité d'avoir dilapidé le fonds RER.
Jacqueline Galant, ministre fédérale de la Mobilité (MR), était l’invitée de Martin Buxant sur Bel RTL ce vendredi matin. Elle a notamment répondu au président du PS Elio Di Rupo qui affirmait, la veille, que le gouvernement Michel avait dilapidé le fonds RER.
La mise à 4 voies, ça va coûter combien précisément ?
"Aujourd’hui, c’est difficile de vous donner un chiffre exact…"
800 millions d’euros ?
"On tourne autour des 800 millions d’euros. Mais évidemment, entre la date d’introduction du permis et la réalisation de l’ensemble des chantiers, il y a une évolution. Aujourd’hui, nous enfermer dans des chiffres, je ne le veux pas. Simplement vous dire qu’en tout cas, il y a cette volonté de l’ensemble du gouvernement de trouver l’ensemble des sources de financement. Et je salue aussi la main tendue par la Région wallonne pour un préfinancement. C’est une piste, mais évidemment il n’y aura pas assez, donc il faut vraiment étudier l’ensemble des solutions et il y aura une proposition au niveau du Conseil des ministres".
Cette semaine, ils cherchent des pistes de financement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire éventuellement faire rentrer le secteur privé dans le financement du RER ?
"Il y a des fonds européens, pourquoi pas des partenariats public-privé, cela a déjà existé pour certains projets. Il faut vraiment chercher toutes les pistes possibles et il ne faut pas oublier l’accord du gouvernement qui demande aux sociétés de stabiliser la dette ou, en tout cas, de ne pas approfondir la dette. Il faut donc trouver un équilibre".
La question est de savoir : est-ce qu’on ne peut pas s’endetter pour construire ce RER finalement ?
"Evidemment, je comprends l’ensemble des bourgmestres et des citoyens qui ont vu leur maison expropriée alors que les travaux ne se réalisent pas… Maintenant, il y a vraiment la volonté politique de trouver les moyens financiers nécessaires pour finaliser l’ensemble du chantier et offrir un service de qualité. Il faut faire la distinction entre les travaux d'infrastructure et l’offre. Ce qu’il est important de dire, c’est qu’il est possible d’optimiser ce qui existe déjà aujourd’hui. Il y a deux milliards qui ont été dépensés dans le cadre des travaux du RER et donc l’offre va être augmentée déjà en avril 2016 et sera encore augmentée en décembre 2017".
Hier, à ce micro, le président du PS Elio Di Rupo était très clair, il a dit : "Quand j’ai quitté ma fonction, il y avait encore de l’argent dans le fonds RER. C’est le gouvernement Michel qui a tout dilapidé".
"Je veux bien mettre Elio Di Rupo autour de la table avec les responsables de la SNCB, d’Infrabel et moi, le solde du fonds RER est ce qu’il est aujourd’hui et quand je suis arrivée, il n’y avait pas plus d’argent. On peut dire qu’il y a de l’argent de manière virtuelle mais concrètement, en caisse, il n’y a plus assez d’argent pour finaliser".
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