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Le dossier des intercommunales explose aussi en Flandre: 300 administrateurs pour 784 personnes employées

 
 

Le dossier des intercommunales explose aussi en Flandre. Les cadavres sortent du placard et montrent que la Flandre n'est pas mieux gérée que la Wallonie. Exemple, une intercommunale dédiée au transport des eaux emploie 784 personnes et occupe aussi administrateurs politiques. Coût de fonctionnement : 500.000 euros par an. Dans ce cas-là, c'est la législation flamande qui impose la présence de politiques communaux dans les conseils d’administration des intercommunales.

392 mandats pour 69 communes

Selon une obligation du gouvernement flamand, toutes les communes concernées par la structure (comme l’intercommunale) doivent être représentées. TMVW est active dans 69 communes. Et de conseils d’administration en comités de direction. Cela représente au total 392 mandats, rémunérés et non rémunérés qui concernent un peu moins de 300 hommes et femmes politiques.

Un plafond de 200 euros brut par séance

Ceux qui sont rémunérés ne reçoivent pas des fortunes. Là aussi on respecte une limite légale et un plafond de 200 euros brut par séance. Mais vu qu’ils sont très nombreux, l’addition est salée au final. En 2015, l’intercommunale a distribué 549.195 euros en jetons de présence à 285 politiciens. Des politiciens qui peuvent multiplier les casquettes. Le quotidien Het Nieuwsblad donne l’exemple de la socialiste gantoise Martine De Regge qui, en 2015, aurait gagné 11.000 euros grâce à ses 6 mandats.

Ce qui pose aussi question quant à cette structure, ce sont ses activités. Au départ, l'intercommunale était active dans le transport de l'eau, puis elle s'est diversifiée vers les fournitures de bureau, la location de terrains de sport et la gestion de centres communaux. Un mandataire flamand décrit TMVW comme étant un "courtier en tout et n'importe quoi".

Les partis flamands font tous des propositions pour mettre de l'ordre dans ces structures

Après une succession d'histoires wallonnes, la question de la transparence et de la gouvernance touche donc aussi la Flandre. Les partis flamands font tous des propositions pour mettre de l'ordre dans ces structures et le ministre président flamand Geert Bourgeois préconise l'arrêt de la rémunération excessive des dirigeants.


 

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