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Faut-il reconduire le duo Magnette – De Wever? Très dangereux pour le pays, estime DéFI

 
 

Francois De Smet, président du parti DéFI, est reçu cet après-midi par le Roi dans le cadre de ses consultations pour la formation d’un gouvernement fédéral. Il était interrogé par Antonio Solimando dans la matinale de Bel RTL.

Antonio Solimando : Pour former un gouvernement fédéral, il faut reconduire le duo Magnette - De Wever ?

François De Smet : Sincèrement, je n’en suis pas sûr parce que si on prend ce qu’il y a sur la table pour l’instant, ce que la presse relaye ainsi qu’un certain nombre d’acteurs, ça me paraît très dangereux pour le pays. Ce qui m’inquiète surtout c’est cette sorte de deal, de pêché originel, consistant à échanger d’un côté la santé et le social pour tous les Belges évidemment contre des avancées communautaires qui nous mènent visiblement tout droit vers le séparatisme. Je suis très inquiet de cet équilibre. Et quand j’entends monsieur De Wever hier dans sa petite vidéo nous dire que ce qu’il y a sur la table sur l’institutionnel, c’est une grosse partie du deal et cela consiste à donner beaucoup plus de pouvoir aux régions et seulement aux régions et pas du tout à renforcer l’Etat fédéral, je crois qu’il y a de quoi être inquiet malgré ce que les uns et les autres nous disent.

A.S. : Si ce n’est pas eux, il faudra recommencer à zéro… Est-ce qu’on n’est pas un moment où on ne peut pas se permettre le luxe de ne pas continuer à négocier entre PS et N-VA ?

F.D. : Pourquoi faudrait-il absolument négocier avec la N-VA ? Mon parti a au moins un avantage : nous on n’a pas changé d’avis sur la N-VA trois fois depuis un an, contrairement à d’autres. C’est un parti séparatiste, qui n’est pas fiable, c’est à cause de lui que nous sommes dans cette situation depuis la chute du gouvernement Michel. C’est un parti qui trahit ces partenaires, demandez au MR aujourd’hui ce qu’il en pense et c’est un parti qui même dans une situation gravissime comme aujourd’hui essaye de prendre une série d’avancées institutionnelles qui vont dans un seul sens. D’autres solutions sont possibles, d’autant que franchement il y a urgence. Les employés, les commerçants, le monde de l’horeca, les artistes… le BHV judiciaire je vous assure qu’ils s’en fichent. Si vous voulez réunir des bonnes volontés sur un programme socio-économique d’urgence et c’est tout ce qui devrait nous concerner, vous allez trouver une majorité à mon avis, sans N-VA et peut-être même rapidement.


 

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