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Charles Michel laisse la porte ouverte à la N-VA et traite les autres partis qui l’excluent "d’hypocrites" (vidéo)

 
 

Ce jeudi à 7h50 sur  BEL RTL, notre journaliste politique Fabrice Grosfilley recevait le Premier Ministre et Président du MR, Charles Michel, pour évoquer notamment la présence éventuelle de la N-VA dans le prochain gouvernement ainsi que les ambitions du MR en termes de climat, d’économie et de relations sociales.

Fabrice Grosfilley : Charles Michel, quand Bart de Wever emploie le mot "razzia", quand il demande à la police d’Anvers de se coordonner avec le secrétaire d’Etat Theo Francken, vous le comprenez ou vous le condamnez ?

Charles Michel : Et bien ce sont des outrances que je condamne. Je condamne toutes les outrances de la même manière quand la gauche parle de "rafle", quand la gauche parle d’état fachiste, crime d’état, quand Emir Kir dérape dans des médias étrangers, je le condamne également. Ce qui compte pour moi, c’est la politique qui est mise en œuvre et nous devons continuer à être ferme, rigoureux, stricte, à contrôler les frontières de l’Union européenne et à honorer nos engagements internationaux.

Fabrice Grosfilley : Mais quand la N-VA emploie ces termes-là, est-ce qu’elle reste un partenaire fréquentable, admissible pour vous dans une prochaine coalition ?

Charles Michel : Je n’ai pas l’intention de déterminer des exclusives qui vont rendre le pays ingouvernable. D’ailleurs, ceux qui expriment des exclusives sont particulièrement hypocrites puisque le parti socialiste oublie que leurs homologues flamands gouvernent à Anvers avec la N-VA. Et Ecolo oublie que Groen est dans de très nombreuses majorités communales avec la N-VA.

Fabrice Grosfilley : Et donc "razzia" ou tsunami de migrants qui est une expression employée par Theo Francken, cela ne vous pose pas de problème ?

Charles Michel : Je viens de les condamner et par ailleurs, je condamne les propos outranciers et caricaturaux qui viennent du côté gauche ou du côté droit.

Fabrice Grosfilley : Hier, Maxime Prévot (président du cdH) disait 3 fois non à la N-VA. Vous êtes aujourd’hui un peu isolé, le seul parti francophone qui accepterait de retourner dans un gouvernement avec la N-VA.

Charles Michel : Oui, parce que nous voulons être dans un projet. Nous avons réussi à neutraliser le séparatisme pendant 5 ans, à éviter le blocage communautaire et à faire des réformes qui ont amené 250.000 emplois supplémentaires et ce qui compte pour les 5 prochaines années, c'est réunir à avancer pour avoir un pays plus solide, financer les pensions, les soins de santé et éviter les disputes communautaires institutionnelles.

Fabrice Grosfilley: Mais là, c'est pas le communautaire, c'est sur l'état de droit et les valeurs. C'est quand même un compromis?

Charles Michel :Mais sur l'état de droit, nous sommes d'une grande fermeté. Nous avons dans le cadre du pacte des nations unis et placer la Belgique dans le camp de ceux qui défendent la coopération européenne et internationale.


 

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