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Certificats verts: "la titrisation n'augmentera ni la dette directe wallonne ni la facture du citoyen"

 
 

(Belga) Le mécanisme choisi par la Région wallonne pour sortir de la bulle des certificats verts et permettre un rééquilibrage progressif de ce marché à l'horizon 2024 "n'augmentera ni la dette directe de la Wallonie ni la facture des citoyens", a réaffirmé le ministre wallon de l'Energie, Jean-Luc Crucke (MR), alors qu'il était interrogé sur le sujet, lundi, en commission du parlement wallon par les socialistes Paul Furlan et Pierre-Yves Dermagne.

"Ce mécanisme de titrisation n'augmentera pas la dette directe wallonne. Celle-ci sera toutefois 're-routée', comme les autres mécanismes dans le périmètre Maastricht", a expliqué le ministre. Selon l'Institut des Comptes nationaux (ICN), dont l'avis a été sollicité par les autorités régionales, l'opération de titrisation doit en effet être considérée comme un emprunt contracté par la Région wallonne auprès de la structure de titrisation et doit être comptabilisée dans la dette brute consolidée de la Wallonie comme l'ont été les deux opérations de portage précédentes. "L'Europe veut imposer un 're-routage' en impactant le budget wallon. Néanmoins, dans le cas présent, il ne s'agit en réalité que d'un impact comptable, sans flux financier. La requalification n'aggravera donc pas les besoins de financement wallon ni la charge de la dette", a poursuivi Jean-Luc Crucke. Le mécanisme choisi n'augmentera pas non plus la facture du citoyen. "Au contraire, il va diminuer la surcharge Elia en passant de 13,82 €/MWh à maximum 7,58 €/MWh", a ajouté le ministre en reconnaissant néanmoins que "la titrisation - c'est BNP Paribas Fortis qui assurera le financement de la dette des certificats verts en la transformant en obligations, ndlr - a un coût que nous n'avons jamais voulu éluder". "Le coût de cette opération de titrisation est le coût de la réponse à donner à cette dette colossale issue de certaines décisions politiques du passé. Avec le projet que je défends, on passe d'une dette impayable à une dette maîtrisée et payable dans le temps", a conclu M. Crucke. (Belga)


 

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