En ce moment
 
 

"On a fait un grand pas en avant depuis les attentats de Paris": voici comment la Belgique et la France coopèrent aujourd'hui contre le terrorisme

 
 

Le terrorisme et la gestion de l'après-attentats de Paris et Bruxelles étaient au centre d'une réunion entre le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et son homologue français. Un objectif commun: renforcer encore la coopération entre les deux pays. Martin Vachiery et Steve Damman y ont assisté pour le RTLINFO 19H.

La coopération entre la France et la Belgique a "permis de regagner du terrain" dans la lutte contre le terrorisme, malgré les attentats qui ont touché les deux pays, a estimé vendredi le ministre belge de l'Intérieur à l'issue de sa première rencontre avec son homologue français.  
"L'année 2016 a été marquée par de trop nombreux éléments sanglants pour nos deux pays, mais nous pouvons dire aujourd'hui que la coopération franco-belge a permis de regagner du terrain dans la lutte contre le terrorisme et les cellules actives dans nos deux pays", a estimé le ministre Jan Jambon, lors d'une conférence de presse à Bruxelles avec le ministre français Bruno Le Roux.


"Les services de renseignements se parlent tous les jours"

Concrètement, malgré leurs sensibilités politiques différentes, les deux pays veulent défendre la même ligne politique en termes de sécurité. Les deux ministres de l'Intérieur jouent la carte de la fermeté. "Nous avons vocation à protéger nos frontières ensemble, j’ai d’ailleurs confirmé à mon homologue en lui envoyant un courrier que nous maintenions le contrôle aux frontières de notre pays, et que nous demandions donc la coopération des pays qui étaient frontaliers, c’est un élément très concret. Les services de renseignements se parlent tous les jours", a déclaré Bruno Le Roux au micro de RTLINFO.


"On a fait un grand pas en avant depuis les attentats de Paris"

Le soir des attentats de Paris, Salah Abdeslam, en fuite vers la Belgique, aurait pu être arrêté à la frontière. Pour éviter de revivre un tel scénario, aux lourdes conséquences, la coopération entre les deux pays est essentielle. "Si on avait transmis les informations plus vite, il aurait été possible de le rattrapé plus vite. Donc oui, c’est une question de procédures, de vitesse, et on a fait un grand pas en avant depuis les attentats de Paris", estime Jan Jambon. 


Une meilleure coopération

Après les attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) qui avaient fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris, les gouvernements français et belge avaient convenu de renforcer leur coopération, lors d'un sommet bilatéral le 1er février 2016 dans la capitale belge. Paris et Bruxelles s'étaient engagés à améliorer la coopération policière et judiciaire et en matière de renseignement, ainsi que dans le domaine de la lutte contre la radicalisation.

Ce plan n'avait toutefois pas permis d'empêcher l'organisation djihadiste ayant frappé à Paris d'attaquer Bruxelles le 22 mars, faisant 32 morts et des centaines de blessés lors d'une double attentat à l'aéroport et dans le métro. La première réunion de travail entre M. Jambon et M. Le Roux, qui a succédé le 6 décembre à Bernard Cazeneuve, devenu Premier ministre, fut l'occasion de "constater la parfaite collaboration entre nos deux pays", a estimé le ministre français.


Un officier de liaison


En février 2016, les deux gouvernements avaient convenu que la France dépêcherait à Bruxelles un officier de liaison pour renforcer encore la coopération. Mais celui-ci est rentré à Paris après le remaniement ministériel. La Belgique souhaite pour sa part nommer un officier de liaison à Calais (nord-ouest de la France), point de ralliement traditionnel des migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne. "C'est un sujet dont nous avons discuté aujourd'hui et (...) sommes convenus de reprendre contact dans les jours qui viennent pour voir comment assurer cette mise en place effective", a expliqué M. Le Roux en réponse à une question d'un journaliste.



 

Vos commentaires