(Belga) "Scandaleux! ", "nous avons été trahis", "fini de jouer": un nouveau tour de discussions entre la Justice et les représentants des agents pénitentiaires a creusé le gouffre entre les deux parties. Les syndicats chrétien et socialiste ne mâchaient pas leurs mots à l'issue de la réunion. Ils se réuniront le 9 janvier afin d'élaborer un plan d'actions. Ils attendent d'ici là des propositions concrètes des autorités. "Une grève comme celle survenue en 2016 n'est pas exclue", préviennent-ils.
Après une grève de plusieurs mois menée principalement dans les prisons francophones du pays, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) avait conclu un accord avec les syndicats afin d'améliorer les conditions de travail des agents pénitentiaires, notamment avec du personnel supplémentaire. "Un an et demi plus tard, ce protocole n'est toujours pas exécuté", dénonce Gino Hoppe de l'aile flamande de la CGSP. "C'est un véritable scandale! Nous avons tourné trois heures autour du pot aujourd'hui." La confiance que les syndicats accordent au ministre se réduit comme peau de chagrin. "J'espérais des changements après Mme Turtelboom (précédente ministre de la Justice, ndlr). Mais nous sommes maintenant face à un ministre qui n'a aucune parole", vitupère M. Hoppe. Filip Dudal, son homologue chrétien, n'emploie pas un autre ton. "Le ministre n'est pas en mesure d'exécuter un accord qui est pourtant soutenu par tout le gouvernement. Nous tournons en rond." Les organisations syndicales ont dès lors décidé de passer à la vitesse supérieure. Le 9 janvier, elles se réuniront pour mettre un plan d'actions sur pied. "Nous attendons une proposition écrite pour cette date. Dans le cas contraire, une situation comme celle de 2016 menace", affirment les deux représentants syndicaux. (Belga)
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