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Un collaborateur d'une salle d'accouchement demande 2.000 euros à une demandeuse d'asile pour la faire accoucher: "C'est la première fois que j'entends un cas pareil"

 
 

Une femme a vécu une expérience terrible dans un hôpital bruxellois. Une dame, demandeuse d'asile mauritanienne et enceinte, s'est présentée à l'hôpital de Jette, car elle venait de perdre les eaux. 

Victime de contractions fortes, elle sent que l'accouchement est sur le point d'arriver. Or, pas logée par Fedasil à l'époque, elle ne peut pas présenter de couverture médicale. Ainsi, un collaborateur de la salle d'accouchement refuse de la prendre en charge, à moins de lui donner 2.000 euros en cash.

La dame, en incapacité de payer ce montant, quitte donc l'hôpital et rejoint l'établissement Brugmann, qui l'accueille sans poser de problèmes. Le travailleur de l'UZ Jette a été convoqué puis sanctionné par sa direction, mais d'après nos informations, il reste actuellement toujours en poste.

Dans son pays d'origine, la dame était une guide touristique. Elle s'est installée en Belgique avec sa famille "pour éviter que sa fille de deux ans ne soit excisée en Mauritanie".

"C'est la première fois que j'entends un cas pareil, mais d'après les échos que j'ai, il est vrai que les demandeurs d'asile qui devraient être pris, normalement, en charge par Fedasil se retrouvent souvent à "encombrer" les services d'urgence des différents hôpitaux bruxellois", note David Vogel, chargé de plaidoyer chez Médecins Sans Frontières.


 

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