Le SPF Justice a officiellement pris possession du nouveau palais de justice de Namur mercredi après-midi. La justice namuroise n'y siégera cependant pas avant 2025, ce qui l'avait incitée à boycotter la cérémonie. L'administration fédérale "comprend" la frustration mais assure que la procédure est "tout à fait classique".
Le contraste est saisissant. Mercredi matin, la communauté judiciaire namuroise a symboliquement débrayé dans la cour du palais de justice actuel, où les conditions de travail sont "indignes", avait rappelé le président du tribunal Christian De Valkeneer.
Quelques heures plus tard, à 500 mètres de là, le secrétaire d'Etat Mathieu Michel et le développeur immobilier AG Real Estate ont remis les clés d'un bâtiment flambant neuf de 35.000 m2 au SPF Justice.
Le nouveau palais offre tout le confort moderne dont rêvent les magistrats namurois depuis des années: quatorze salles d'audience, une salle des pas perdus de 1.800 m2 baignée de lumière grâce à une verrière culminant à 23 mètres de haut, ainsi que des espaces favorisant les liens sociaux, le bien-être et la sécurité, selon la vidéo de présentation du projet.
Le déménagement n'est cependant pas pour tout de suite, au grand dam de la justice namuroise. "C'est un jour de grande frustration alors que cela aurait dû être un jour de fête", reconnait Mathieu Michel. "La Régie des Bâtiments a fait sa part du travail dans les temps, il est fâcheux qu'il n'en ait pas été de même pour le matériel qui devait être livré par la Justice."
"Le déroulement du projet est tout à fait classique", conteste de son côté Christine-Laura Kouassi, porte-parole du SPF Justice. "Maintenant que les clés ont été remises, le SPF va pouvoir débuter la dernière phase des travaux pour aboutir à un déménagement qui aura lieu de février à juin 2025."
Vos commentaires