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"Je serai peut-être le premier terrien à avoir fait fuir un engin non-identifié": des OVNI en Belgique, hallucination collective ou réalité?

 
Il y a 30 ans
 

Il y a tout juste 30 ans, une vague d’OVNI créait l’émoi dans notre pays durant plus de 2 ans. Des récits étonnants recueillis par la Société belge d’étude des phénomènes spatiaux. Mais la vague d’OVNI belge ne s’est pas arrêtée. Il y a une dizaine d’années encore, plusieurs témoins ont à nouveau observé de nouveaux phénomènes étranges dans le ciel. Hallucination collective ou réalité ?

"Et au centre de ces trois lumières, le point rouge", décrit un homme en montrant un dessin en avril 1990. Jour après jour, des centaines de témoignages de ce type sont recueillis par la société belge d’études des phénomènes spatiaux. "On voyait vraiment que c’était un triangle, on voyait les phares", assure par exemple une jeune femme.

Trois à quatre vagues d’OVNI apparaissent de novembre 1989 à mars 1991 et le phénomène continue.

"Donc l’engin se situait juste au-dessus de la maison", indique Philippe Delaisse, un habitant de Wavre, témoin d’un OVNI.

C’était le 9 mai 2008. Philippe et son fils sont sortis prendre l’air sur la terrasse pour profiter d’une journée chaude et ensoleillée. "C’est à ce moment-là que devant nous nous apercevons cet engin triangulaire d’une envergure d’à peu près 12 à 15 mètres", se souvient le père de famille.

Désemparé, il a pris son appareil photo. "Un premier flash, un deuxième flash, un troisième flash et l’engin s’est retourné. Je serai peut-être le premier terrien à avoir fait fuir un engin non-identifié", se demande Philippe.


"Je pensais que l’engin allait atterrir sur ma voiture"

Isabelle a vécu la même expérience, un soir de janvier 2011: "Je m’aperçois tout à coup qu’il y a quelque chose de très lumineux au-dessus des champs".

Elle était au volant de sa voiture en pleine campagne. "Je me suis arrêtée à un moment donné, l’engin était juste au-dessus de moi. J’ai vu que derrière moi deux, trois voitures s’arrêtaient aussi", raconte Isabelle qui ressentait une impression de masse.

"Je dirais comme les ¾ d’un terrain de football. Je pensais que l’engin allait atterrir sur ma voiture. Il y avait trois grosses sources lumineuses aux trois extrémités et quand j’ai observé d’un peu plus près quand j’ai ouvert mon carreau j’ai vu également ce qui semblait être des escaliers qui pouvaient descendre et sortir de la structure", assure-t-elle.

Ce qui est marquant, c’est la certitude de ces témoins, la cohérence des récits, la concordance des détails, loin des fantasmes de petits hommes verts. "On voit que la façon dont les francophones perçoivent cette dimension paranormale qui est la vie extraterrestre n’est pas du tout la même. Aux Etats-Unis, très vite la vie extraterrestre cela devient des attaques, des soucoupes volantes", indique François Mathijssen, chargé de cours en psychologie à l’ICHEC.


Une photo truquée qui a fait l'effet d'une bombe 

Même si parfois dans l’engouement, certains témoignages manquent de crédibilité. "Vous avez déjà vu quelque chose ?", demande une journaliste à un témoin en 1989. "Comme tout le monde mais rien de plus. Ce fameux triangle. On l’a vu, on l’a pas vu enfin", répond cet homme hésitant.

Patrick Maréchal a, lui, trompé les plus hautes autorités durant plus de 20 ans. Photographe amateur, il est l’auteur de la photo truquée de "’OVNI de Petit-Rechain"." J’ai utilisé des câbles, du fil et des lampes". Ce matériel rudimentaire lui a donc servi pour réaliser un canular qui a fait l’effet d’une bombe à l’époque.

"J’ai pris l’appareil photo et j’ai fait une série de photos comme ça. Parmi elles, on a choisi une photo que tout le monde connaît", confie Patrick.

Cette photo déjouera toutes les étapes d’analyse, du Quai d’Orsay, de l’Ecole Royale Militaire et même d’un consultant de la NASA. " Faire une photo comme ça et réussir à remettre en cause toute l’analyse qui a été faite sur les photos, ça prouve que l’analyse n’est peut-être pas au top ou que leur façon d’analyser les photos doit être revue", souligne le photographe amateur.


"Mes enfants m'ont dit de ne pas trop en parler" 

Aujourd’hui encore pour beaucoup, parler d’OVNI reste tabou, même avec ses propres enfants. "Ils m’ont dit maman il vaut mieux ne pas trop en parler parce que les gens effectivement qui parlent de ça, c’était il y a 9-10 ans, on ne les prend pas toujours au sérieux", confie Isabelle, qui préfère d’ailleurs garder l’anonymat.

Alors que 45.000 études académiques évoquent le phénomène paranormal, certains osent parler plus librement."Moi je suis persuadé que nous sommes observés en permanence", estime Philippe.

"Ces personnes sincèrement croient avoir vécu quelque chose. Il peut y avoir une info tout à fait différente qui à la rigueur vient aider cette personne à se dire qu’elle a vraiment vécu quelque chose", analyse François Mathijssen, chargé de cours en psychologie à l’ICHEC

Dans le monde occidental, plus d’une personne sur deux croit à la vie extraterrestre.


 

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