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Michel Lelièvre libéré sous conditions: comment assurer le suivi?

 
 

Le parquet de Bruxelles a indiqué lundi en fin d'après-midi qu'il ne se pourvoira pas en cassation contre la décision rendue par le Tribunal de l'Application des Peines (TAP) concernant Michel Lelièvre. Lundi, le TAP a décidé d'accorder à Michel Lelièvre, l'ancien complice de Marc Dutroux, la libération conditionnelle qu'il demandait, après vingt-trois années passées en prison.

"Après un examen du jugement, le parquet de Bruxelles a décidé de ne pas se pourvoir en cassation, le jugement ne contenant pas d'éléments permettant un tel pourvoi", a indiqué Willemien Baert, porte-parole du parquet de Bruxelles. Elle a rappelé que s'agissant d'une décision du TAP, le seul recours ouvert au parquet est un pourvoi devant la Cour de cassation, et celle-ci ne se prononce que sur la légalité des décisions judiciaires, pas sur le fond de ces décisions.

Lundi, le TAP de Bruxelles a décidé de libérer anticipativement Michel Lelièvre sous différentes conditions dont la principale pour le condamné est de trouver un logement dans un délai de six mois. Outre cette condition, le tribunal a énoncé de nombreuses zones géographiques où l'ancien complice de Marc Dutroux ne pourra pas se rendre. Il s'agit des provinces du Brabant flamand, du Limbourg, du Hainaut, de Liège et du Luxembourg ainsi que de la province hollandaise du Limbourg et de la province allemande de Rhénanie. Plusieurs quartiers d'Ixelles et de Bruxelles, ainsi que certaines lignes de métro et de train, lui sont aussi interdits.

Mais comment assurer le suivi?

"Au terme du premier mois, on remet au tribunal d’application des peines un rapport de prise en charge, et ensuite tous les six mois. A la demande du tribunal ou en fonction du jugement qu’en fait l’assistant de justice, cela peut se faire plus régulièrement. On travaille avec les services de police, on reçoit les personnes au bureau, on se rend à domicile… Il y a une série de dispositions qui sont prises pour pouvoir accompagné la personne", explique Annie Devos, l’administratrice générale des Maisons de justice.

"Chaque situation est particulière, donc chaque assistant de justice, avec les signaux qu’il reçoit de la personne, de son entourage, des services de police ou à l’analyse de la situation, peut décider d’activer le tribunal d’application des peines par le biais du parquet", a ajouté Annie Devos.

Michel Lelièvre avait pour rappel été condamné en 2004 par la cour d'assises d'Arlon à 25 ans de prison pour avoir aidé Marc Dutroux à enlever Sabine, Laetitia, An et Eefje.


 

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