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Le père du policier tué à Schaerbeek réagit: "Tout ce que nous voulons, c’est éviter que ce drame n’attise la haine"

Le père de Thomas, le policier tué à Schaerbeek, réagit: "Tout ce que nous voulons, c’est éviter que ce drame n’attise la haine"
© RTL INFO
 
 

Eric, le père de Thomas, le policier tué ce jeudi soir à Schaerbeek, s'exprime ce vendredi. "Tout ce que nous voulons, c’est éviter que ce drame n’attise la haine car Thomas l’a toujours combattue", confie le papa, dont les propos ont été relayés par La Libre. "Notre famille est anéantie. Thomas était une très belle personne. C’était juste un policier qui faisait son travail et qui le faisait du mieux qu’il pouvait et puis la vie en a décidé autrement", explique-t-il.

Rappel des faits

Une patrouille de police de la zone Bruxelles-Nord, qui se trouvait en voiture arrêtée à un feu rouge rue d'Aerschot à Schaerbeek, a été attaquée au couteau par un individu, jeudi soir vers 19h00. L'auteur a poignardé le conducteur au cou, puis il a poignardé le passager au bras droit. Le passager, grièvement blessé, a néanmoins pu appeler du renfort via sa radio, en précisant que l'agresseur avait crié "Allah Ouakhbar". Les deux policiers, grièvement blessés, ont été emmenés d'urgence à l'hôpital.

Le conducteur, Thomas M., âgé de 29 ans, est décédé des suites de ses blessures. Le passager, Jason P., âgé de 23 ans, a été opéré durant la nuit de jeudi à vendredi et ses jours ne semblent plus en danger, selon le parquet fédéral. Le suspect, Yassine M., né en 1990, a été neutralisé par des tirs d'une autre patrouille venue en renfort. Il a, lui aussi, été emmené à l'hôpital.

Le profil du suspect

Yassine M. est déjà connu des services de police pour des faits de droit commun et a été incarcéré entre 2013 et 2019. Par ailleurs, il se trouve sur liste de l'OCAM. Il s'agit d'un homme de nationalité belge, domicilié à Evere. "Compte tenu des circonstances, le parquet fédéral s'est saisi des faits et a chargé un juge d'instruction spécialisé en terrorisme de mener l'enquête du chef d'assassinat et de tentative d'assassinat dans un contexte terroriste", a déclaré le parquet fédéral.

Quelques heures avant les faits, jeudi vers 10h00, Yassine M. s'était présenté au commissariat de police se situant Square Servaes Hoedemaekers à Evere, selon le parquet de Bruxelles. Il a tenu des propos incohérents, parlait de la haine contre la police et a demandé à être prise en charge au niveau psychologique. "Conformément à la procédure, les services de police ont pris contact avec le magistrat de garde du parquet de Bruxelles demandant de lancer la procédure de mise en observation psychiatrique prévue par la loi du 26 juin 1990 (la procédure Nixon, NDLR). Après vérification, il est apparu que la personne ne remplissait pas les critères légaux, compte tenu du fait qu'elle était prête à se faire soigner psychologiquement volontairement", a expliqué le parquet de Bruxelles. "Les services de police ont, à la demande du magistrat de garde, accompagné la personne au sein de l'unité psychiatrique des Cliniques Universitaires Saint-Luc pour une prise en charge. La patrouille de police est restée sur place jusqu'à la prise en charge de la personne par les infirmiers. Plus tard, les policiers ont repris contact avec l'hôpital afin de vérifier si la personne avait été gardée en observation. Il s'est avéré qu'elle avait quitté l'hôpital", a précisé le parquet de Bruxelles.


 

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