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Inondations: Jean et Alain ont dépensé près de 70.000 euros pour rénover leurs maisons à Pepinster mais la commune veut les détruire

 
 

Plusieurs habitations situées à Pepinster, une commune de la province de Liège durement frappée par les inondations de juillet 2021, devraient prochainement être détruites, rapporte Sudinfo. La commune propose aux propriétaires de racheter les maisons concernées. "Nous proposons de racheter ces bâtiments au prix de la valeur vénale du bien, après déduction du montant des indemnités perçues via les assurances", explique le bourgmestre Philippe Godin.

Deux habitants de la rue du Pont Warland, propriétaires des deux dernières maisons encore debout à Pepinster, ont été avertis par courrier de la décision de la commune. Ils se disent inquiets et en colère, car ils ont déjà effectué des travaux de remises en état. "Quand j'ai appris que la stabilité du bâtiment n'était pas menacée, j'ai commencé les travaux. En un peu moins d'un an, je dois déjà avoir investi plus de 25.000 euros", explique Jean Charrette. Il nous montre: "La nouvelle cuisine est installée, c'est tapissé, on va refaire les peintures".

Son voisin, Alain Verstraelen est aussi concerné. "C'est un bloc de quatre maisons qui devrait être détruit. Deux propriétaires ont déjà marqué leur accord", détaille-t-il, ajoutant qu'il ne souhaite pas vendre sa maison. "Je crains de perdre entre 40.000 et 50.000 euros investis dans les travaux. Je pense aussi ne pas retrouver de bien avec autant de potentiel pour le prix que je pourrais en recevoir", ajoute-t-il.

Du côté de la commune, on insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas là d'expropriation. "Nous sommes dans une démarche constructive même si l'objectif de la Région wallonne est qu'il n'y ait plus de maison dans cette zone. Si nous ne parvenons pas à trouver un compromis, alors la Région s'en chargera", prévient le bourgmestre qui assure que chacun devrait obtenir un prix juste. "Si des travaux ont été effectués, il est évident que l'on en tiendra compte dans le prix d'achat", conclut le maïeur.


 

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