La cour d'appel d'Anvers a prononcé mercredi des peines allant jusqu'à huit ans de prison à l'encontre de dix-huit prévenus dans le cadre d'une affaire de trafic de cocaïne. Ce dossier concernait une organisation criminelle spécialisée dans la récupération frauduleuse de conteneurs via le port d'Anvers, dans lesquels de la cocaïne était dissimulée. En première instance, des peines allant jusqu'à dix ans de prison avaient été prononcées.
L'enquête, débutée en 2020, avait permis de mettre au jour cette organisation criminelle qui utilisait notamment des badges d'accès aux terminaux portuaires pour récupérer les conteneurs. Ceux-ci étaient ensuite acheminés vers des entrepôts, où la cocaïne en était extraite, avant leur retour au port. Ce mode opératoire aurait permis à l'organisation de détourner jusqu'à 25 conteneurs entre janvier et août 2020.
L'enquête, enrichie par des informations issues du dossier Sky ECC, a permis d'identifier 41 personnes, dont des chauffeurs routiers, des agents de sécurité ou encore le propriétaire d'une entreprise de transport. La police judiciaire fédérale d'Anvers a notamment saisi des produits de luxe, dont un ours grandeur nature de la marque Louis Vuitton, ce qui a valu à l'organisation son surnom de "gang Vuitton".
Sur les 41 prévenus, 38 ont été condamnés par le tribunal correctionnel d'Anvers. Parmi ceux-ci, 24 ont comparu mercredi devant la cour d'appel d'Anvers et 18 ont été condamnés à des peines allant jusqu'à huit ans de prison. Les six autres ont été acquittés, parmi lesquels un avocat anversois. Le tribunal a estimé qu'il n'était pas prouvé que ce dernier avait commis des infractions pénales.
Dans une autre affaire, en début d'année, ce même avocat a été condamné à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis, pour avoir fourni des services à des trafiquants de drogue. Cette affaire doit encore être jugée en appel.
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