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Alain Remue, le commissaire de la cellule personnes disparues, se confie à RTL INFO: "Notre travail, c'est donner des réponses"

 
 

La cellule des personnes disparues de la police fédérale a été créée dans la foulée de l'affaire Dutroux. En 25 ans d'existence, plus de 28.850 dossiers ont été ouverts, dont 8.300 concernant des mineurs. 85% des disparus ont été retrouvés vivants. Un succès que l’on doit à une équipe de 17 policiers motivés et dirigés par un commissaire dévoué.

Nous avons rencontré Alain Remue. Vous avez certainement déjà entendu le commissaire de la cellule des personnes disparues à la radio ou en télévision. Parfois pour le meilleur. Parfois pour le pire. Il s'est confié à RTL INFO dans une longue interview pour décrire son travail et partager ses souvenirs marquants. Nous avons retranscrit son entretien que vous pouvez voir en vidéo en haut de l'article. Les mots ci-dessous sont les siens.

Ce que moi j'ai surtout appris des parents d'enfants disparus, c'est que donner une réponse est très important

Si voulez décrire notre travail en trois mots, c'est donner des réponses. Donner des réponses à des gens qui attendent. Ce que moi j'ai surtout appris des parents d'enfants disparus, c'est que donner une réponse est très important. Même si c'est une réponse qu'ils ne veulent pas entendre.

Ça m'a donné des moments uniques, inoubliables… Mais des deux côtés. Je me rappelle le quartier Léonard, Stacy et Nathalie. L'affaire Abdallah Ait Oud, c'est l'horreur. C'est tout ce que je peux dire là-dessus, c'est l'horreur.

Mais par contre il y avait des moments uniques. Je me rappelle les vacances de Pâques, en 2006. La petite Alizée, qui avait été signalée comme disparue dans les Ardennes. Là tu peux retrouver la petite et elle est vivante. Ce sont des moments uniques. Et ce sont des moments auxquels tu dis que c'est pour ça qu'on fait ce travail.

C'est la grande différence si on va comparer avec ce qu'il y avait il y a 25 ans

A cause de l'affaire Dutroux, il y a eu beaucoup de changements. S'il s'agit d' une disparition inquiétante, aujourd'hui et depuis que la cellule a été créée, les collègues de la police locale maintenant ont l'obligation, d'avertir nous autres service spécialisé d'appui et d'avertir obligatoirement le parquet. Et à ce moment-là il y a toute une machine qui se met en marche. Et ça c'est en ce qui me concerne la grande différence si on va comparer avec ce qu'il y avait il y a 25 ans.

Moi j'ai toujours dis, quand tu fais quelque chose, tu dois le faire à 200% ou bien tu ne le fais pas. Ici aussi c'est pas possible de dire "on va un peu chercher". Non, ça ne va pas.

C'est devenu une passion, c'est pas un métier comme un autre. Heureusement.


 

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