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10 membres des comités de secteur de Publifin renvoyés au tribunal: ils n'ont pas accepté de rembourser les jetons "de présence" touchés

 
 

29 personnes visées par une procédure judiciaire dans l'affaire Publifin ont accepté de payer pour éteindre l'action en justice. 10 autres n'ont pas fait ce choix et sont renvoyés au tribunal correctionnel. Le scandale avait éclaté en 2016: des mandataires politiques ont touché des jetons de présence pour des réunions auxquelles ils ne participaient même pas.

10 des 39 membres des comités de secteur et du conseil d'administration de l'intercommunale Publifin qui faisaient l'objet d'une procédure judiciaire sont cités en correctionnelle par le parquet général de Liège.

Les préventions retenues sont la prise d'intérêt et le détournement commis par une personne exerçant une fonction publique.

La procédure pénale se poursuit à leur encontre parce qu'ils refusent de signer ou n'ont pas encore signé la transaction que le ministère public leur a proposée pour éteindre l'action publique.


170.000€ récupérés

Le dossier avait éclaté fin 2016 par la révélation des rémunérations que percevaient plusieurs mandataires publics pour des réunions auxquelles ils ne participaient pas ou peu.

Jusqu'à présent, 26 transactions ont été payées et trois autres vont l'être, pour un montant total de 170.000 euros. "Notre but a toujours été le même: donner un avertissement mais ne pas tuer les gens", commente le procureur général Christian De Valkeneer dans SudPresse. Il considère que la transaction pénale est le moyen idéal pour rappeler la norme dans ce cas-ci.

Pour prétendre pouvoir bénéficier d'une telle transaction, il faut avoir indemnisé Publifin ou que Publifin renseigne au parquet général qu'elle n'a pas été lésée par la personne visée. L'intercommunale avait réclamé aux membres des comités de secteur le remboursement de près de 290.000 euros en octobre 2017, sur un peu plus d'un million d'euros nets perçus par les 26 membres des comités.


Les 10 mandataires risquent une condamnation et un casier judiciaire

Parmi les 10 personnes citées en correctionnelle, celles qui n'auront pas accepté la transaction d'ici au prononcé risquent une amende plus importante et, en cas de condamnation, une peine inscrite au casier judiciaire. Le bourgmestre d'Engis, Serge Manzato (PS), a déjà annoncé son intention de se défendre en justice.


 

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