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Wall Street rebondit après la remontée de la devise chinoise

 
 

(Belga) Wall Street a terminé dans le vert mardi, après un geste de la banque centrale chinoise pour enrayer la chute de sa devise, au lendemain de la pire journée de l'année pour les principaux indices new-yorkais.

Son indice vedette le Dow Jones Industrial Average a pris 1,21% à 26.029,52 points, après cinq séances consécutives de recul. Après six séances de suite à la baisse, le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 1,39% à 7.833,27 points, et l'indice élargi S&P 500 est remonté de 1,30% à 2.881,77 points. Lundi, les principaux indices new-yorkais avaient connu leur pire séance de l'année après une soudaine escalade du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. Pékin, qui contrôle étroitement le cours de sa monnaie, l'avait laissée filer face au dollar, le yuan tombant à son niveau le plus bas depuis 2008. Mais, dans la nuit de lundi à mardi, la banque centrale chinoise est intervenue pour faire remonter le cours sa devise, le gouverneur de l'institution bancaire affirmant que la Chine ne comptait pas se lancer dans une politique de dévaluation compétitive. "Cela a servi de catalyseur pour la Bourse. Toutes les actions liées à la Chine se sont redressées", a commenté Quincy Krosby de Prudential Financial. "On peut se demander si Donald Trump n'a pas forcé la main des Chinois en les accusant de manipuler leur monnaie. Mais au final, ça n'a pas tant d'importance, car les Chinois ont agi", a-t-elle poursuivi. La semaine dernière, Donald Trump avait déjà ravivé les tensions en annonçant son intention d'étendre des droits de douane supplémentaires à la quasi-totalité des importations en provenance de Pékin à compter du 1er septembre. Après cette annonce, la possibilité d'un accord commercial entre les deux géants économiques avant la présidentielle américaine de 2020 a semblé s'éloigner. Mais si les tensions sino-américaines restent vives, la Chine ne semble pas prête à s'engager dans une guerre monétaire au long cours avec Washington. "Les Chinois ont de multiples raisons de garder le yuan à un niveau élevé. L'une d'entre elles tient au fait qu'une devise trop faible peut engendrer une fuite des capitaux, en dépit du contrôle qu'exercent les autorités chinoises sur leur monnaie", a indiqué Mme Krosby. Sur le marché obligataire, le taux de la dette américaine à 10 ans remontait à 1,711% aux alentours de 20H20 GMT, après avoir atteint son plus bas depuis 2016 lundi. (Belga)


 

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