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Retour en arrière: quand le lion hollandais a dévoré la BBL, fleuron de l'économie belge

Retour en arrière: quand le lion hollandais a dévoré la BBL, fleuron de l'économie belge
 
 

Le groupe néerlandais ING est présent en Belgique depuis une petite vingtaine d'années, quand il a racheté la BBL, un des fleurons de l'économie belge. Le projet, sur le papier, était prometteur, mais le géant bancaire a beaucoup souffert depuis lors. Christophe Giltay et Gilles Gengler retracent l'historique du groupe ING.

Au commencement était la BBL, la Banque Bruxelles Lambert, née en 1975 de la fusion de la banque Lambert et de la banque de Bruxelles, deux institutions bien belges. Mais dès 1992, ING, un tout nouveau groupe hollandais, tente une OPA, une Offre publique d'achat, sur la BBL. L'OPA échoue, et à l'époque, on voulait croire que c'était une bonne chose. "Cette banque peut certainement, en prenant un certain nombre de mesures dans les domaines qui sont peut-être un peu plus délicats ou difficiles en ce moment, connaître un grand développement", expliquait Jean-Pierre de Launoit, vice-président de la BBL en 1992.


Mariage et perte d'identité

Cependant, cinq ans plus tard, en 1997, le mariage est finalement consommé. "Le conseil d'administration s'est réuni ce matin et il a émis l'avis unanime favorable à l'offre d'ING", annonçait le président du CA de la BBL en 1997. Pendant six ans, la banque belge va conserver son identité. Mais en 2003, le lion hollandais affiche bien haut sa couleur orange. Le changement d'image est associé à une série de modernisations, comme par exemple en 2007 avec les nouvelles agences presqu'entièrement automatiques.


Licenciements en 2008 et 2013: on ne savait pas encore que ce n'était qu'un début

En 2008, la crise économique frappe durement la maison mère, recapitalisée à hauteur de 10 milliards d'euros par les Pays-Bas. Il faut alors licencier, et ce dans toutes les filiales. "C'est parce que, quelque part, le groupe demande un certain niveau de solidarité, il faut de temps en temps pouvoir donner au groupe également", expliquait Erik Dralans, administrateur délégué de ING Belgium en 2009.

La diminution d'emplois va finalement devenir un leitmotiv. Ainsi, en février 2013, on annonçait 1.000 suppressions. "L'accélération du comportement plus numérique de nos clients, avec des outils simplifiés et automatisés, nous amène à travailler avec moins de personnel", annonçait à l'époque l'administrateur délégué d'ING Belgique, Ralph Hamers.

Les syndicats n'imaginaient pas alors que ce n'était qu'un début…


 

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