La fédération des Brasseurs s'oppose à une interdiction complète de la publicité pour l'alcool, recommandation rappelée mardi par le Conseil supérieur de la santé (CSS) qui y voit "la méthode la plus efficace pour réduire les dommages liés à la consommation d'alcool". Les Brasseurs ont réagi en soulignant que le paysage brassicole belge repose sur une diversité de bières et de marques. Si le secteur doit faire une croix sur la promotion de ses produits, les brasseurs perdront le "fondement même de la culture unique de la bière en Belgique", commente la fédération dans un communiqué.
"En collaboration avec le Jury d'Éthique Publicitaire (...), les brasseurs belges viennent tout récemment de réviser le message éducatif obligatoire dans le cadre de publicités sur l'alcool. Désormais, toute publicité portera le message 'L'abus d'alcool nuit à la santé', ce qui est conforme à l'avis publié par le CSS en 2018", ajoute la fédération.
Le CSS juge le nouveau projet de loi portant sur la vente d'alcool en Belgique trop timide. Parmi ses recommandations, il plaide également pour un prix minimum par unité d'alcool, à savoir un prix plancher par dose de 10 grammes d'éthanol pour tout alcool vendu dans le commerce.
Les Brasseurs, eux, estiment qu'ils ont assez trinqué avec les crises successives et l'inflation. D'après leurs calculs, le prix de la bière a déjà augmenté de plus de 10% au cours de l'année écoulée. Ils redoutent qu'une nouvelle hausse ne touche directement les consommateurs. Le CSS y voit précisément une opportunité de réduire la disponibilité de l'alcool à bas prix.
"Nous devons nous efforcer de trouver un équilibre qui permette aux gens de déguster une bière, tout en limitant la consommation excessive et irresponsable d'alcool", conclut Krishan Maudgal, directeur des Brasseurs belges.
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