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Attentats, grèves, chômage des jeunes: que faut-il retenir de cette année 2015?

Attentats, grèves, chômage des jeunes: que faut-il retenir de cette année 2015?
 
 

En ce 31 décembre, dans sa chronique BEL RTL Eco, Bruno Wattenbergh a voulu jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et a pointé ce que nous pouvons retenir de cette année 2015 qui s’achève au niveau économique et social.

Le rideau se baisse sur cette année 2015, que devrions-nous retenir de ces 365 derniers jours dans les matières socioéconomiques ?

D’abord le climat social en Belgique. Depuis plusieurs années, il y a eu des marches arrières sur divers acquis sociaux, avec notamment pour objectif de redresser la compétitivité des entreprises. Ces régressions, couplées avec de prochaines élections sociales, ont créé non seulement beaucoup de tensions, mais ont aussi polarisé la société belge. Les actions syndicales sont de moins en moins comprises, de plus en plus critiquées et suscitent même çà et là de la violence. Bref, le travail des syndicats devient de plus en plus compliqué et ils vont sans doute devoir se réinventer.

Il y a ensuite la politique du gouvernement fédéral, une politique de relance par l’offre, qui veut favoriser la compétitivité des entreprises quitte à le faire au détriment des travailleurs. Un véritable pari que le gouvernement fédéral a intérêt à voir réussir, à transformer rapidement en création d’emplois, car la poudrière sociale chauffe lentement mais sûrement.

Le chômage des jeunes reste en 2015 un fait politique et social inacceptable. Les exclusions de ce chômage reportent la solidarité du fédéral vers le local, avec des CPAS pas du tout équipés pour suivre, former et réinsérer ces exclus du marché du travail. Et le risque de pauvreté est en croissance en Belgique. Bref, notre pays a mis la pression en 2015 en essayant de faire décoller l’avion de la croissance, mais les passagers souffrent et cette politique a intérêt à rapidement donner des résultats en 2016.


Et aux niveaux européen et international ?

Il y a le domptage de la Grèce et de son peuple, qui a démontré qu’un état endetté doit obéir presque au doigt et à l’œil à ses créanciers, car il ne peut renoncer à ses injections d’argent, comme le junkie à son fix. L’autre apprentissage de ce dossier en 2015, c’est la limite de la solidarité européenne, surtout de la part des pays qui ont dû faire des réformes douloureuses.

Toujours au niveau européen, les forces centrifuges à l’œuvre en Catalogne et en Grande-Bretagne vont dans le sens inverse de ce dont nous avons besoin pour parachever la construction européenne. Au niveau international, retenons la croissance chinoise qui est toujours présente, mais qui a fortement ralenti cette année et qui semble s’embourber, malgré les efforts volontaristes des autorités.

Il y a aussi cette bizarre croissance américaine. Chaque semaine nous recevons des informations contradictoires qui nous empêchent de nous convaincre que la croissance de la 1re économie de la planète est solide et va tirer celle du reste du monde.

Deux derniers sujets de 2015 méritent d’être relevés : le succès relatif de la COP 21 et les attentats et leur coût économique sur le tourisme, sur la circulation dans le monde, sur une économie plus que jamais à la merci des facteurs géopolitiques. 


 

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